Quel intérêt présente cette affaire ?
J’ai reçu vendredi 20 mai dans ma boîte aux lettres la traduction d’un article écrit par Mike Whitney le 17 mai 2011 et publié sur le site
http://legrandsoir.info/
intitulé « Le patron du FMI, Strauss-Kahn, pris au piège ».
La lecture de cet article m’a amené à répondre le même jour au correspondant qui me l’avait expédié, et à ses autres destinataires, par le texte suivant :
J’estime que le “cas DSK” n’est actuellement vraiment pas intéressant !
Il le deviendra quand le procès sera fini, ou quand l’accusé aura négocié sa peine ; mais d’ici là , je n’ai trouvé qu’une réflexion intéressante, c’est celle de ma voisine, une paysane fille de paysane et épouse d’un paysan retraité, qui se morfond depuis pas mal d’années, sans le dire vraiment, de ne plus pouvoir voter sincèrement pour un candidat qu’elle considère franchement comme communiste !
Voici, ce que m’a dit mercredi 18 mai cette voisine :
« Qu’est-ce que je suis contente de ce qui arrive à DSK ! Comme ça, je n’aurai pas à me torturer pour savoir si je fais bien de voter pour lui ou s’il ne vaudrait pas mieux ne pas voter ! »
Voilà : et croyez bien qu’elle parlait sérieusement !
Le viol est un crime, quelles qu’en soient les circonstances !
Le lendemain 21 mai, le webmestre du site
http://eldiablo.over-blog.org/
attirait mon attention sur la publication sur son site d’un article de Paul Craig Roberts, intitulé « DSK : Strauss-Kahn devait tout simplement être éliminé » ; cet article aussi prenait la défense de Dominique Strauss-Kahn. J’ai aussitôt rédigé le commentaire suivant, que le site a publié en accompagnement de l’article :
Tout ce développement ne présente d’intérêt que si nous comprenons que nous n’avons d’intérêt ni à défendre, ni à accuser DSK. La procédure judiciaire états-unienne pousse ceux qui voudraient défendre DSK à accuser la femme qui a porté les accusations de s’être prostituée, et ce n’est pas juste du tout, même si on prend le directeur du FMI pour le plus grand démocrate que la terre ait jamais porté, ce qu’il n’est pas. En réalité, ce n’est que lorsque le moment judiciaire de cette affaire sera terminé, soit par le jugement du tribunal, soit par la transaction entre la défense et l’accusation, que l’analyse de l’affaire devient intéressante.
Pensons que le viol est un crime, quelle que soit la personnalité du violeur, et que l’abus du pouvoir est une violence, même s’il ne prend pas la voie de la force physique : un haut personnage qui use de son pouvoir pour obtenir les faveurs d’une femme commet un viol, même si cet acte a revêtu toutes les apparences du consentement ; ne l’oublions jamais !