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discours de clôture de Georges Dimitrov

troisième partie : Avoir une ligne juste n’est pas encore suffisant

13 aoà»t 1935

samedi 31 juillet 2021

Avoir une ligne juste n’est pas encore suffisant

- L’élaboration d’une ligne juste est, cela va de soi, l’essentiel pour l’Internationale communiste et chacune de ses sections. Mais la ligne juste àelle seule ne suffit pas encore pour diriger concrètement la lutte de classe. Pour cela, il est nécessaire de remplir un certain nombre de conditions, et avant tout les conditions suivantes :

- La première condition concerne le travail pratique dans son entier : c’est de prendre les mesures d’organisation qui assurent l’application des résolutions adoptées, et de surmonter résolument tous les obstacles dressés sur cette voie. Ce que Staline a dit au 17e congrès du PC de l’URSS sur les conditions requises pour appliquer la ligne du Parti, peut et doit se rapporter aussi, entièrement et sans réserve, aux décisions adoptées par notre congrès :

  • D’aucuns pensent qu’il suffit d’élaborer une ligne juste du Parti, de la proclamer hautement, de l’exposer sous forme de thèses générales et de résolutions, et de l’adopter àl’unanimité pour que la victoire vienne d’elle-même, pour ainsi dire spontanément. C’est faux évidemment. C’est une grande erreur. Seuls des bureaucrates et des paperassiers incorrigibles peuvent penser ainsi...
  • ... De bonnes résolutions, des déclarations en faveur de la ligne générale du Parti, ce n’est qu’un début : elles ne signifient que le désir de vaincre et non la victoire elle-même. Après qu’une ligne juste, une juste solution du problème a été donnée, le succès dépend du travail d’organisation, de l’organisation de la lutte pour l’application pratique de la ligne du Parti, du choix judicieux des hommes, du contrôle de l’exécution des décisions adoptées par les organismes dirigeants. Sans cela, la ligne juste du Parti et les justes décisions risquent d’être sérieusement compromises. Bien plus : la ligne politique juste une fois donnée, c’est le travail d’organisation qui décide de tout, y compris du sort de la ligne politique elle-même, de sa réalisation ou de son échec. (J. Staline : Deux Mondes, rapport au 17e congrès du Parti communiste (bolchévik) de l’URSS, ou les Questions du léninisme, t. 2, p. 184, Editions sociales, Paris, 1947)

- Il n’est guère nécessaire d’ajouter quoi que ce soit àces remarquables paroles de Staline, qui doivent devenir le principe directeur dans tout le travail de nos Partis.

- Une autre condition, c’est de savoir faire que les décisions de l’Internationale communiste et de ses sections deviennent les décisions des grandes masses elles-mêmes. Et c’est encore plus nécessaire maintenant que nous sommes devant la tâche de créer le front unique du prolétariat et d’entraîner les plus grandes masses populaires dans le Front populaire antifasciste. Làoù le génie politique et tactique de Lénine et de Staline apparaît avec le plus d’évidence et d’éclat, c’est dans leur maîtrise àamener les masses, par leur propre expérience, àla compréhension de la ligne juste et des mots d’ordre du Parti. Si l’on suit toute l’histoire du bolchévisme, ce trésor incomparable de la stratégie et de la tactique politiques du mouvement ouvrier révolutionnaire, on peut se convaincre que les bolchéviks n’ont jamais substitué aux méthodes de direction des masses les méthodes de direction du Parti.

- Staline a indiqué comme une des particularités de la tactique des bolchéviks russes, dans la période de préparation d’Octobre, le fait qu’ils ont su déterminer de façon juste les voies et tournants qui amènent naturellement les masses aux mots d’ordre du Parti, jusqu’au « seuil de la révolution », en les aidant àsaisir, àvérifier, àdiscerner par leur propre expérience la justesse de ces mots d’ordre ; qu’ils n’ont pas confondu la direction du Parti avec la direction des masses et voyaient nettement la différence entre la direction du premier genre et la direction du second genre ; et qu’ils ont élaboré ainsi la tactique non pas seulement comme la science de la direction du Parti, mais aussi comme celle de la direction des millions de travailleurs.

- Ensuite, il faut tenir compte du fait que l’assimilation de nos décisions par les grandes masses est impossible si nous n’apprenons pas àparler une langue intelligible aux masses. Nous ne savons pas toujours, loin de là, parler simplement, concrètement, en nous servant des images familières et compréhensibles aux masses. Nous ne savons pas encore renoncer aux formules abstraites et apprises par cœur. Regardez de plus près nos tracts, nos journaux, nos résolutions et nos thèses et vous verrez qu’ils sont souvent rédigés en un langage tellement lourd que même nos militants ont de la peine àles comprendre et, àplus forte raison, les simples ouvriers.

- Si l’on songe que les ouvriers qui diffusent et lisent ces tracts, surtout dans les pays fascistes, risquent leur vie, on se rend mieux compte encore de la nécessité d’écrire pour les masses en une langue qui leur soit compréhensible, pour qu’ainsi les sacrifices consentis ne le soient pas en pure perte.

- Cette remarque ne s’applique pas àun moindre degré ànotre agitation et ànotre propagande orales. A cet égard, il faut reconnaître en toute sincérité que les fascistes sont souvent plus habiles et plus souples que beaucoup de nos camarades.

- Je me souviens, par exemple, d’une réunion de chômeurs tenue àBerlin avant l’arrivée de Hitler au pouvoir. C’était pendant le procès des fameux accapareurs et spéculateurs, les frères Sklarek, procès qui durait depuis plusieurs mois. L’orateur national-socialiste qui parla àcette réunion, utilisa ce procès pour ses buts démagogiques. Il cita les spéculations, les affaires de corruption et les autres crimes commis par les frères Sklarek ; il souligna que le procès intenté contre eux traînait depuis des mois ; il calcula combien de centaines de milliers de marks ce procès avait déjàcoà»té au peuple allemand et, aux vifs applaudissements des assistants, il déclara qu’il fallait, sans tarder, fusiller des bandits comme les Sklarek et verser au profit des chômeurs l’argent dépensé pour le procès.

- Un communiste se lève et demande la parole. Le président refuse d’abord ; mais, sous la pression des assistants qui voulaient entendre le communiste, celui-ci obtient enfin la parole. Lorsque le communiste monta àla tribune, tous les assistants dressèrent l’oreille dans l’attente de ce qu’il allait dire. Eh bien, que dit-il ?

  • Camarades, déclare-t-il d’une voix ferme et puissante, l’assemblée plénière de l’Internationale communiste vient de terminer ses travaux. Elle a indiqué la voie du salut pour la classe ouvrière. La tâche essentielle qu’elle pose devant vous, c’est, camarades, la « conquête de la majorité de la classe ouvrière ». L’assemblée plénière a indiqué qu’il est nécessaire de « politiser » le mouvement des chômeurs. L’assemblée plénière vous invite àélever ce mouvement àun degré supérieur.

- Et l’orateur continua àparler dans le même sens, convaincu apparemment qu’il « expliquait » les décisions authentiques de l’assemblée plénière. Un tel discours pouvait-il émouvoir les chômeurs ? Pouvaient-ils être satisfaits qu’on s’apprêtât d’abord àles politiser, puis àles révolutionnariser et ensuite àles mobiliser pour élever leur mouvement àun degré supérieur ?

- Assis dans un coin, j’observais avec amertume comment les chômeurs présents, qui avaient tant voulu entendre le communiste pour apprendre de lui ce qu’il leur fallait faire concrètement, se mettaient àbâiller et àmanifester une déception bien claire. Et je ne fus pas du tout étonné qu’àla fin, le président retirât brutalement la parole ànotre orateur sans aucune protestation dans les rangs de l’assemblée...

- Malheureusement, le cas n’est pas isolé dans notre agitation. Des cas pareils, on en a vu ailleurs qu’en Allemagne. Faire une telle agitation, c’est faire de l’agitation contre soi-même. Il est temps d’en finir une fois pour toutes avec ces méthodes d’agitation enfantines, passez-moi le mot, pour ne pas employer d’expression plus forte.
- Pendant mon rapport, le président de séance, Kuusinen, a reçu de la salle du congrès une lettre bien caractéristique qui m’était adressée. Je vais vous en donner lecture :

  • Dans votre intervention au congrès, je vous prie de toucher une question, àsavoir : qu’àl’avenir toutes les résolutions et décisions de l’Internationale communiste soient écrites de telle sorte que non seulement les communistes instruits puissent s’y retrouver, mais que n’importe quel travailleur sans aucune préparation puisse, du premier coup, en lisant les documents de l’Internationale communiste, comprendre ce que veulent les communistes et de quelle utilité le communisme est pour l’humanité. C’est ce qu’oublient certains dirigeants du Parti. Il faut le leur rappeler, et cela très fortement. De même, que l’agitation en faveur du communisme soit faite en un langage compréhensible.

- Qui est l’auteur de cette lettre, je ne le sais pas exactement. Mais je ne doute pas que ce communiste ait exprimé dans sa lettre l’opinion et le désir de millions d’ouvriers. Beaucoup de nos camarades pensent que plus ils emploient de mots ronflants, de formules et de thèses incompréhensibles aux masses, meilleures sont leur agitation et leur propagande, en oubliant que précisément les plus grands chefs et théoriciens de la classe ouvrière de notre époque, — Lénine et Staline, — ont toujours parlé et écrit dans une langue tout àfait compréhensible aux grandes masses.

- Chacun de nous doit fermement s’assimiler comme une loi, comme une loi bolchévique, cette règle élémentaire :

  • Lorsque tu écris ou que tu parles, il faut toujours songer àl’ouvrier du rang qui doit te comprendre, ajouter foi àton appel et être prêt àte suivre. Il faut songer àcelui pour qui tu écris, àcelui àqui tu parles.

    Des cadres

    - Nos décisions les meilleures resteront lettre morte si l’on manque d’hommes qui sachent les mettre en œuvre. Or, force m’est de constater malheureusement qu’une des questions essentielles, la question des cadres est passée dans notre congrès sans attirer presque aucune attention.

- Le rapport sur l’activité du Comité exécutif de l’Internationale communiste a été discuté pendant sept jours ; quantité d’orateurs de différents pays ont pris la parole, et seuls quelques isolés ont touché, en passant, àcette question extrêmement importante pour nos Partis communistes et le mouvement ouvrier. Dans leur pratique, nos Partis n’ont pas encore pris conscience, loin de là, que ce sont les hommes, les cadres qui décident de tout. Ils ne savent pas mettre en œuvre l’enseignement de Staline d’élever les cadres « comme un jardinier soigne son arbre fruitier préféré », « d’apprécier les hommes, d’apprécier les cadres, d’apprécier chaque travailleur capable d’être utile ànotre cause commune ».

- L’attitude de dédain pour le problème des cadres est d’autant plus inadmissible que, dans la lutte, nous perdons sans cesse une partie de nos cadres les plus précieux. Car nous ne sommes pas une société scientifique, mais un mouvement combatif qui se trouve constamment sous la ligne de feu. Chez nous, ce sont les éléments les plus énergiques, les plus courageux et les plus conscients qui se trouvent aux premiers rangs. C’est précisément àces éléments, àces combattants avancés que l’ennemi fait la chasse, il les assassine, il les jette en prison, dans les camps de concentration ; il leur fait subir les pires supplices, surtout dans les pays fascistes. De làrésulte la nécessité particulièrement aiguë de compléter, d’élever, d’éduquer de façon permanente de nouveaux cadres, comme de conserver soigneusement les cadres existants.

- Le problème des cadres prend encore une acuité particulière parce que c’est sous notre influence que se déploie un vaste mouvement de front unique, qui forme des milliers et des milliers de nouveaux militants prolétariens. En outre, dans les rangs de nos Partis n’affluent pas seulement de jeunes éléments révolutionnaires et des ouvriers àl’esprit de plus en plus révolutionnaire, mais qui jusqu’ici n’ont jamais participé au mouvement politique : bien souvent, d’anciens adhérents et militants des partis social-démocrates viennent aussi nous rejoindre. Ces nouveaux cadres demandent une attention spéciale, surtout dans les Partis illégaux, d’autant plus que ces cadres, faiblement préparés au point de vue théorique, se trouvent déjàfréquemment placés dans leur travail pratique devant les problèmes politiques les plus sérieux, qu’ils ont àrésoudre par eux-mêmes.

- La question d’une juste politique des cadres est pour nos Partis, de même que pour les Jeunesses communistes et toutes les organisations de masse, pour l’ensemble du mouvement ouvrier révolutionnaire, le problème le plus actuel.

- En quoi consiste une juste politique des cadres ?

  • Premièrement, il est nécessaire de connaître les hommes. En règle générale, on ne procède pas dans nos Partis àl’étude systématique des cadres. C’est depuis quelque temps seulement que les Partis communistes de France et de Pologne et, en Extrême-Orient, le Parti communiste de Chine ont obtenu certains succès dans ce sens. En son temps, avant d’être dans l’illégalité, le Parti communiste allemand avait, lui aussi, abordé l’étude de ses cadres. Et l’expérience de ces Partis a montré que, dès qu’on a commencé àétudier les hommes, on s’est mis àdécouvrir des militants qu’on n’avait pas remarqués auparavant ; d’autre part, les Partis ont commencé às’épurer des éléments qui leur étaient étrangers, nuisibles au point de vue idéologique et politique. Il suffit de rappeler l’exemple de Celor et Barbé en France qui, quand on les eut examinés au microscope bolchévique, s’avérèrent des agents de l’ennemi de classe et furent chassés du Parti. En Pologne et en Hongrie, la vérification des cadres a facilité le repérage de nids de provocateurs, d’agents de l’ennemi soigneusement masqués.
  • Deuxièmement, il est nécessaire de procéder àl’avancement des cadres de façon judicieuse. Cet avancement ne doit pas être le fait du hasard, mais il faut en faire une des fonctions normales du Parti.
    • Les choses vont mal si l’avancement se fait exclusivement pour des considérations strictement intérieures au Parti, sans se rendre compte si le communiste promu est lié aux masses. On doit opérer l’avancement àla fois sur la base du recensement des militants avec leur aptitude àtelle ou telle fonction dans le Parti, et sur la base de la popularité dont les cadres promus jouissent dans les masses.
    • Nous avons dans nos Partis des exemples d’avancement qui ont donné d’excellents résultats. Au présidium de notre congrès, par exemple, figure une communiste espagnole, Dolorès. Il y a deux ans, elle travaillait encore àla base. Dès les premiers conflits avec l’ennemi de classe, elle s’est révélée excellent agitateur et combattant. Elue par la suite àla direction du Parti, elle s’est montrée un des membres les plus dignes de ce choix.
    • Je pourrais citer un certain nombre de cas analogues dans d’autres pays également. Cependant, dans la plupart des cas, la promotion se fait d’une façon inorganisée, accidentelle et, par conséquent, pas toujours heureuse. Il arrive qu’on confie des postes dirigeants àdes raisonneurs, des phraseurs, des bavards qui nuisent directement àla cause.
  • Troisièmement, il est nécessaire d’utiliser judicieusement les cadres. Il faut savoir trouver et utiliser les qualités précieuses de chaque militant. Il n’est point d’hommes parfaits : il faut les prendre tels qu’ils sont, corriger leurs faiblesses et leurs défauts. Nous connaissons dans nos Partis des exemples criants d’utilisation erronée de bons, d’honnêtes communistes qui pourraient être d’une grande utilité, s’ils étaient chargés d’un travail qui leur convienne mieux.
  • Quatrièmement, il est nécessaire de répartir judicieusement les cadres. Il faut, avant tout, qu’aux échelons essentiels du mouvement soient placés des hommes fermes, liés aux masses, sortis de leur sein, pleins d’initiative et sà»rs ; il faut que dans les plus grands centres il y ait un nombre suffisant de tels militants. Dans les pays capitalistes, le déplacement des cadres d’un point àl’autre n’est pas chose facile. Cette tâche s’y heurte àtoutes sortes d’obstacles et de difficultés, entre autres, aux questions d’ordre matériel, familial, etc., difficultés dont il faut tenir compte et venir àbout grâce àla solution appropriée, ce qui, chez nous, d’ordinaire, ne se fait pas du tout.
  • Cinquièmement, il est nécessaire d’accorder aux cadres une aide systématique. Cette aide doit consister dans des instructions scrupuleuses, dans un contrôle fraternel, dans la correction des imperfections et des fautes, dans une direction concrète des cadres jour par jour.
  • Sixièmement, il est nécessaire de veiller àla conservation des cadres. Il faut savoir, en temps opportun, ramener les cadres àl’arrière, les remplacer par de nouveaux si les circonstances l’exigent.

- Nous devons exiger, surtout dans les Partis illégaux, la plus grande responsabilité de la direction pour la conservation des cadres. La juste conservation des cadres suppose aussi l’organisation la plus sérieuse du travail conspiratif dans le Parti. Dans certains de nos Partis, nombreux sont les communistes qui pensent que les Partis sont préparés àl’illégalité du seul fait qu’ils se sont réorganisés d’après un schéma purement formel. Nous avons dà» payer cher le fait de n’avoir commencé la réorganisation effective qu’après le passage àl’illégalité, sous les coups pénibles assénés directement par l’ennemi. Rappelez-vous de quel prix nous avons payé le passage àl’illégalité du Parti communiste d’Allemagne ! Cet exemple doit être un sérieux avertissement pour ceux de nos Partis qui, aujourd’hui encore, sont légaux, mais qui demain peuvent perdre leur légalité.

- Seule, une juste politique des cadres permettra ànos Partis de déployer et d’utiliser au maximum les forces des cadres existants et de puiser les éléments actifs les meilleurs dans l’immense réservoir du mouvement de masse, où ils se renouvellent constamment.

- Quel critère essentiel doit-il nous inspirer dans le choix des cadres ?

  • Premièrement : le dévouement le plus profond àla cause de la classe ouvrière, la fidélité au Parti vérifiée dans les batailles, dans les prisons, devant les tribunaux, face àface avec l’ennemi de classe.
  • Deuxièmement : la liaison la plus étroite avec les masses : vivre dans l’intérêt des masses, sentir le pouls des masses, leur état d’esprit et leurs aspirations. L’autorité des dirigeants de nos organisations du Parti doit être avant tout fondée sur le fait que la masse voit en eux ses chefs, qu’elle se convainc par sa propre expérience de leurs aptitudes de chef, de leur résolution et de leur esprit d’abnégation dans la lutte.
  • Troisièmement : la capacité de s’orienter par soi-même dans toutes les situations, et de ne pas craindre de prendre la responsabilité de ses décisions. Qui craint de prendre des responsabilités, n’est pas un chef. Qui ne sait pas faire preuve d’initiative, qui sait seulement raisonner ainsi : « Je ne ferai que ce qu’on me dira », n’est pas un bolchévik. Celui-làseul est un véritable chef bolchévik, qui ne perd pas la tête dans le moment de la défaite, qui ne devient pas présomptueux au moment du succès, qui fait preuve d’une fermeté inébranlable dans l’application des décisions. C’est quand ils sont placés devant la nécessité de résoudre par eux-mêmes les tâches concrètes de la lutte et qu’ils en sentent peser sur eux toute la responsabilité que les cadres se développent et grandissent le mieux.
  • Quatrièmement : l’esprit de discipline et la trempe bolchévique aussi bien dans la lutte contre l’ennemi de classe que dans l’intransigeance àl’égard de toutes les déviations de la ligne du bolchévisme.

- Nous devons souligner la nécessité de ces conditions d’un choix judicieux des cadres avec d’autant plus de force que, dans la pratique, on accorde très souvent la préférence àun communiste qui, par exemple, sait écrire de façon littéraire, parle bien, mais n’est pas un homme d’action et ne convient pas pour la lutte, sur un autre camarade qui, peut-être, ne sait pas aussi bien écrire et parler, mais est un camarade ferme, ayant de l’initiative, lié aux masses, capable de marcher au combat et de conduire les autres àla lutte. Sont-ils rares, les cas où un sectaire, un doctrinaire, un raisonneur évince un dirigeant de masse dévoué, un vrai chef ouvrier ?

- Nos cadres dirigeants doivent allier la connaissance de ce qu’ils ont àfaire àla fermeté bolchévique, au caractère révolutionnaire ainsi qu’àla volonté nécessaire pour convertir tout cela en actes.

- A propos du problème des cadres, permettez-moi de m’arrêter aussi sur le rôle immense qu’est appelé àjouer le Secours rouge international àl’égard des cadres du mouvement ouvrier. L’aide matérielle et morale que les organisations du SRI accordent aux détenus et àleurs familles, aux émigrés politiques et aux révolutionnaires et antifascistes persécutés, a sauvé la vie, conservé les forces et la combativité de milliers et de milliers de lutteurs précieux de la classe ouvrière dans les différents pays. Ceux d’entre nous qui ont été en prison, ont éprouvé directement par eux-mêmes la grande importance de l’activité du SRI.

- Par son activité, le Secours rouge international s’est acquis l’affection, l’attachement et la profonde gratitude de centaines de milliers de prolétaires et d’éléments révolutionnaires paysans et intellectuels.

- Dans les conditions présentes, en présence de la réaction bourgeoise grandissante, du fascisme déchaîné et de l’aggravation de la lutte de classe, le rôle du Secours rouge international grandit considérablement. Au Secours rouge international se pose maintenant la tâche de se transformer en une véritable organisation de masse des travailleurs dans tous les pays capitalistes (en particulier dans les pays fascistes, en s’adaptant aux conditions spéciales de ces pays). Il doit devenir, pour ainsi dire,
une sorte de « Croix-Rouge » du front unique du prolétariat et du Front populaire antifasciste, englobant des millions de travailleurs — une « Croix-Rouge » de l’armée des classes laborieuses en lutte contre le fascisme, pour la paix et le socialisme. Pour que le Secours rouge international puisse remplir avec succès ce rôle qui lui incombe, il lui faut créer son propre corps de militants fort de milliers d’hommes, ses propres cadres nombreux, les cadres du Secours rouge international répondant par leur caractère et leurs aptitudes àla mission spéciale de cette organisation entre toutes importante.

- Ici encore, il faut le dire de façon la plus tranchée et la plus catégorique : si le bureaucratisme, l’attitude sans cœur àl’égard des hommes sont répugnants dans le mouvement ouvrier en général, dans le domaine de l’activité du Secours rouge international c’est un mal qui touche au crime. Les combattants de la classe ouvrière, les victimes de la réaction et du fascisme languissant dans les cachots et les camps de concentration, les émigrés politiques et leurs familles doivent faire l’objet de l’attention la plus délicate et de la plus grande sollicitude de la part des organisations et des militants du Secours rouge international. Le Secours rouge international doit encore mieux comprendre et mieux accomplir son devoir dans l’organisation de l’aide aux combattants du mouvement prolétarien et antifasciste, et notamment, en ce qui touche la conservation physique et morale des cadres du mouvement ouvrier. Les communistes et les ouvriers révolutionnaires participant àl’organisation du Secours rouge international doivent sentir àchaque pas la responsabilité énorme qui leur incombe devant la classe ouvrière et devant l’Internationale communiste, pour la bonne exécution du rôle et des tâches du SRI.

- Comme on le sait, la meilleure éducation des cadres s’acquiert dans le cours de la lutte, dans les efforts faits pour surmonter les difficultés et les épreuves, dans les exemples positifs et négatifs. Nous avons des centaines de cas de conduite exemplaire pendant les grèves et les manifestations, dans les prisons, au cours des procès. Nous avons des milliers de héros, mais malheureusement, nous enregistrons aussi pas mal d’exemples de pusillanimité, de manque de fermeté et même de désertion. Or, on oublie souvent les exemples de l’un et de l’autre genre, on ne les fait pas servir àdes fins éducatives, on ne montre pas ce qu’il faut imiter, ce qu’il faut rejeter.

- Il faut étudier la conduite des communistes et des militants ouvriers pendant les conflits de classe, lors des interrogatoires de police, dans les prisons et les camps de concentration, devant les tribunaux, etc. De tout cela, il faut tirer ce qu’il y a de positif ; il faut montrer les exemples àimiter et rejeter ce qu’il y a de pourri, de non bolchévique, ce qu’il y a de petit-bourgeois. Depuis le procès de Leipzig, nous avons un nombre considérable de déclarations de communistes devant les tribunaux bourgeois et fascistes qui montrent comment des cadres nombreux grandissent chez nous avec une magnifique compréhension de ce que signifie l’attitude bolchévique devant le tribunal.

- Mais sont-ils nombreux, même parmi vous, délégués du congrès, ceux qui connaissent en détail le procès des cheminots de Roumanie, le procès de Fiete Schultz décapité par les fascistes en Allemagne, le procès de notre courageux camarade japonais Itakava, le procès des soldats révolutionnaires bulgares, et nombre d’autres procès où se sont manifestés les plus dignes exemples d’héroïsme prolétarien ? Ces dignes exemples d’héroïsme prolétarien, il faut les populariser et les opposer àla pusillanimité, àl’esprit petit-bourgeois, àla pourriture et àla faiblesse de tout genre qui se manifestent dans nos rangs et dans ceux de la classe ouvrière. Il est nécessaire d’utiliser ces exemples de la façon la plus complète pour éduquer les cadres du mouvement ouvrier.

- Chez nous, les dirigeants de Partis se plaignent souvent qu’ils manquent d’hommes, ils n’en ont guère pour l’agitation propagande, guère pour le journal, guère pour les syndicats, guère pour le travail àmener parmi les jeunes, parmi les femmes. Il en manque partout et toujours, il n’y a point d’hommes. A cela, nous pourrions répondre par ces paroles de Lénine, vieilles et éternellement nouvelles :

  • Point d’hommes, et des hommes en quantité. Des hommes en quantité parce que la classe ouvrière et des couches de plus en plus variées de la société fournissent chaque année un nombre toujours plus grand de mécontents, prêts àprotester... Et, en même temps, il n’y a point d’hommes parce qu’il n’y a pas de ... talents capables d’organiser un travail àla fois vaste et condensé, harmonieux, permettant d’utiliser toutes les forces, même les plus insignifiantes. (Lénine : Que faire ? p. 128-129, Editions sociales, 1947)

- Ces paroles de Lénine, nos Partis doivent s’en imprégner profondément et les appliquer comme une directive quotidienne. Il y a beaucoup d’hommes, il s’agit seulement de les découvrir dans nos propres organisations, pendant les grèves et les manifestations, dans les diverses organisations ouvrières de masse, dans les organismes du front unique, il faut les aider àgrandir dans le déroulement du travail et de la lutte ; il faut les placer dans une situation telle qu’ils puissent réellement se rendre utiles àla cause ouvrière.

- Nous autres, communistes, sommes des hommes d’action. Nous sommes placés devant la tâche de lutter pratiquement contre l’offensive du Capital, contre le fascisme et la menace de guerre impérialiste, de lutter pour le renversement du capitalisme. C’est précisément cette tâche pratique qui impose aux cadres communistes la nécessité de s’armer de la théorie révolutionnaire. Car, ainsi que Staline nous l’enseigne, — ce maître suprême de l’œuvre révolutionnaire, — la théorie donne aux praticiens la force d’orientation, la clarté de perspective, l’assurance dans le travail, la foi dans la victoire de notre cause.

- Mais la théorie vraiment révolutionnaire est l’ennemi intransigeant de toute vaine manie de théoriser, de tout jeu stérile avec les définitions abstraites. « Notre théorie n’est pas un dogme, mais un guide pour l’action », a dit maintes fois Lénine. C’est cette théorie-làqui est nécessaire ànos cadres, nécessaire comme le pain quotidien, comme l’air, comme l’eau.

- Qui veut réellement chasser de notre travail le schématisme mortel, la scolastique pernicieuse, celui-làdoit les détruire au fer rouge, — tant par une lutte pratique efficace, menée en commun avec les masses et àla tête des masses, que par un travail inlassable en vue de s’assimiler la vigoureuse, la féconde, la toute-puissante doctrine de Marx-Engels-Lénine-Staline.

- A ce propos, je tiens àattirer particulièrement votre attention sur le travail de nos écoles du Parti. Ce ne sont pas des exégètes, des raisonneurs et des maîtres de la citation que nos écoles doivent former.

- Non ! Ce sont des combattants pratiques d’avant-garde de la cause de la classe ouvrière qui doivent sortir de leurs murs. Des combattants d’avant-garde non seulement par leur courage, leur empressement àse sacrifier, mais aussi parce qu’ils voient plus loin et connaissent mieux que les ouvriers du rang, le chemin de l’affranchissement des travailleurs. Toutes les sections de l’Internationale communiste doivent, sans faire traîner les choses en longueur, s’occuper sérieusement de l’organisation des écoles du Parti, pour en faire autant de forges de ces cadres de combattants.

- Il me semble que la tâche essentielle de nos écoles du Parti consiste àenseigner aux membres du Parti et aux jeunes communistes qui en suivent les cours, comment appliquer la méthode marxiste-léniniste àla situation concrète du pays donné, aux conditions données, àla lutte non contre l’ennemi « en général », mais contre l’ennemi concret. Pour cela, il est nécessaire d’étudier non pas la lettre du léninisme, mais son esprit vivant, révolutionnaire.

- Il y a deux façons de préparer les cadres dans nos écoles du Parti.

  • La première : on prépare les gens d’une façon théorique abstraite. On s’efforce de leur donner la plus grande somme possible de connaissances arides ; on les entraîne àécrire de façon littéraire thèses et résolutions, et l’on ne touche qu’en passant aux problèmes du pays donné, de son mouvement ouvrier, de son histoire, de ses traditions et de l’expérience du Parti communiste de leur pays. On ne fait cela qu’en passant.
  • La seconde ; un cours théorique où l’assimilation des principes essentiels du marxisme-léninisme est basée sur l’étude pratique, par l’élève, des questions fondamentales de la lutte du prolétariat dans son propre pays, de telle sorte que, revenu au travail pratique, il puisse s’orienter tout seul, devenir un organisateur pratique indépendant, un dirigeant capable de mener les masses àla bataille contre l’ennemi de classe.

- Ceux qui sont sortis de nos écoles du Parti n’ont pas tous fait preuve de capacité. Beaucoup de phrases, d’abstractions, de connaissances livresques, de science apparente. Or, nous avons besoin de vrais organisateurs et de vrais dirigeants des masses, vraiment bolchéviques. Voilàce qu’il nous faut aujourd’hui àtout prix. Peu importe que tel étudiant ne soit peut-être pas en mesure de rédiger de bonnes thèses, bien que cela aussi nous soit très nécessaire, mais il faut qu’il sache organiser et diriger sans reculer devant les difficultés, il faut qu’il sache surmonter ces difficultés.

- La théorie révolutionnaire donne l’expérience totalisée, généralisée, du mouvement révolutionnaire ; les communistes doivent soigneusement utiliser dans leur pays respectif non seulement l’expérience du passé, mais aussi celle de la lutte présente des autres détachements du mouvement ouvrier international. Toutefois, l’utilisation rationnelle de l’expérience ne signifie nullement la transposition de telles conditions dans telles autres, d’un pays dans l’autre, de manière automatique et sans modification, des formes et méthodes de lutte, comme cela arrive souvent dans nos Partis. La pure imitation, la simple copie des méthodes et des formes de travail, même de celles du Parti communiste de l’URSS, dans les pays où domine encore le capitalisme, peut, en dépit de toutes les bonnes intentions, être non pas utile, mais nuisible, comme cela s’est vu assez fréquemment dans la réalité. C’est précisément par l’exemple des bolchéviks russes que nous devons apprendre àappliquer de façon vivante et concrète, aux particularités de chaque pays la ligne internationale unique dans la lutte contre le Capital, que nous devons apprendre àchasser sans pitié, àstigmatiser, àridiculiser devant les masses populaires les phrases, les clichés, le pédantisme et le doctrinarisme.

- Il faut apprendre, apprendre, constamment, àchaque pas, dans le déroulement de la lutte, en liberté et en prison. Apprendre et lutter, lutter et apprendre. Il faut savoir allier la grande doctrine de Marx-Engels-Lénine-Staline àla fermeté staliniste dans le travail et la lutte, àl’intransigeance de principe staliniste àl’égard de l’ennemi de classe et de ceux qui renient la ligne du bolchévisme, àl’intrépidité staliniste en face des difficultés, au réalisme révolutionnaire staliniste.

- Jamais, pour aucun congrès international de communistes, l’opinion publique mondiale n’a manifesté un intérêt aussi vif que celui que nous voyons se manifester aujourd’hui àl’égard de notre congrès. On peut dire sans exagération qu’il n’est pas un seul journal important, pas un seul parti politique, pas un seul homme politique et public de quelque importance qui ne suive avec une attention soutenue la marche du congrès.

- Les regards de millions d’hommes, ouvriers, paysans, petites gens des villes, employés et intellectuels, peuples coloniaux et nationalités opprimées, sont tournés vers Moscou, vers la grande capitale du premier, mais non du dernier Etat du prolétariat international. Dans ce fait, nous voyons la confirmation de l’importance et de l’actualité énormes des questions étudiées par le congrès et de ses décisions.

- Les hurlements rageurs des fascistes de tous les pays, en particulier du fascisme allemand en démence, ne font que confirmer le fait que, par nos décisions, nous avons réellement frappé en plein but.

- Dans la nuit noire de la réaction bourgeoise et du fascisme où l’ennemi de classe s’efforce de maintenir les masses travailleuses des pays capitalistes, l’Internationale communiste, Parti mondial des bolchéviks, se dresse comme un phare qui montre àl’humanité tout entière la seule voie sà»re pour s’affranchir du joug du Capital, de la barbarie fasciste et des horreurs de la guerre impérialiste.

- L’établissement de l’unité d’action de la classe ouvrière est une étape décisive dans cette voie. Oui, unité d’action des organisations de la classe ouvrière de toutes tendances, rassemblement des forces de la classe ouvrière dans tous les domaines de son activité et dans tous les secteurs de la lutte de classe !

- La classe ouvrière doit parvenir àl’unité de ses syndicats. C’est en vain que certains dirigeants syndicaux réformistes cherchent àeffrayer les ouvriers en agitant le spectre de la destruction de la démocratie syndicale par suite de l’immixtion du Parti communiste dans les affaires des syndicats unifiés, par suite de l’existence de fractions communistes àl’intérieur des syndicats. Nous représenter, nous communistes, comme adversaires de la démocratie syndicale, c’est une pure sottise. Nous défendons et revendiquons de façon conséquente le droit pour les syndicats de régler leurs affaires eux-mêmes. Nous sommes prêts même àrenoncer àla création de fractions communistes dans les syndicats, si cela est nécessaire dans l’intérêt de l’unité syndicale. Nous sommes prêts ànous entendre sur l’indépendance des syndicats unifiés àl’égard de tous les partis politiques.

- Mais nous sommes résolument contre toute dépendance des syndicats àl’égard de la bourgeoisie, et nous ne renonçons pas ànotre point de vue de principe sur le caractère inadmissible qui s’attache pour les syndicats àla neutralité en face de la lutte de classe entre le prolétariat et la bourgeoisie.

- La classe ouvrière doit travailler àréaliser l’union de toutes les forces de la jeunesse ouvrière et de toutes les organisations de la jeunesse antifasciste, et conquérir la partie de la jeunesse travailleuse tombée sous l’influence néfaste du fascisme et des autres ennemis du peuple.

- La classe ouvrière doit imposer et elle imposera l’unité d’action dans tous les domaines du mouvement ouvrier. Et cela se fera d’autant plus vite que nous, communistes, et les ouvriers révolutionnaires de tous les pays capitalistes, nous appliquerons en fait, de la façon la plus résolue et la plus ferme, la nouvelle orientation tactique adoptée par le congrès pour les principaux problèmes d’actualité du mouvement ouvrier international.

- Nous savons que bien des difficultés se dressent sur notre chemin. Notre chemin n’est pas une route asphaltée, notre chemin n’est pas semé de roses. Non, la classe ouvrière aura àsurmonter bien des obstacles, des obstacles même dans son propre milieu : elle aura avant tout àrendre absolument inoffensives les menées scissionnistes des éléments réactionnaires de la social-démocratie. Dans ses rangs, de nombreuses victimes sont appelées àtomber sous les coups de la réaction bourgeoise et du fascisme. Son navire révolutionnaire devra se diriger parmi de nombreux écueils, avant d’atteindre la rive du salut.

- Mais la classe ouvrière des pays capitalistes n’est plus aujourd’hui ce qu’elle était en 1914, au début de la guerre impérialiste, et elle n’est plus ce qu’elle était en 1918, àla fin de la guerre. La classe ouvrière a derrière elle la riche expérience de vingt années de lutte et d’épreuves révolutionnaires, les leçons amères de défaites nombreuses, en particulier en Allemagne, en Autriche et en Espagne.

- La classe ouvrière a devant elle l’exemple exaltant de l’Union soviétique, pays du socialisme victorieux, exemple de la façon dont il lui est possible de vaincre l’ennemi de classe, d’instaurer son propre pouvoir et d’édifier la société socialiste.

- La bourgeoisie ne domine déjàplus sans partage dans le monde entier. Un sixième du globe est gouverné par la classe ouvrière victorieuse. Les Soviets règnent sur une énorme partie du territoire du grand pays de Chine.

- La classe ouvrière a une avant-garde révolutionnaire forte, compacte, l’Internationale communiste. Elle a un chef éprouvé et reconnu, grand et sage, Staline.

- Tout le cours du développement historique travaille en faveur de la classe ouvrière. C’est en vain que les réactionnaires, les fascistes de tout poil, la bourgeoisie mondiale tout entière s’efforcent de faire revenir en arrière la roue de l’histoire. Non, cette roue tourne et tournera jusqu’àl’avènement de l’Union mondiale des Républiques socialistes soviétiques, jusqu’àla victoire définitive du socialisme dans le monde entier.

- Une seule chose manque encore àla classe ouvrière des pays capitalistes : c’est l’unité de ses propres rangs.

- Puisse donc de cette tribune retentir avec d’autant plus de force dans le monde entier l’appel de combat de l’Internationale communiste, l’appel de Marx et d’Engels, de Lénine et de Staline :

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

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