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discours de clôture par Georges Dimitrov

quatrième partie : Les gouvernements actuels des pays capitalistes sont des hommes provisoires ; le véritable maître du monde est le prolétariat !

13 aoà»t 1935

dimanche 1er août 2021

- Quatrième partie

Les gouvernements actuels des pays capitalistes sont des hommes provisoires ; le véritable maître du monde est le prolétariat !

- Le 7e congrès mondial de l’Internationale communiste, le congrès des communistes de tous les pays et de tous les continents du monde, termine ses travaux. Quel en est le bilan, qu’est-ce que le congrès représente pour notre mouvement, pour la classe ouvrière mondiale, pour les travailleurs de tous les pays ?

- Ce congrès a été le congrès du triomphe complet de l’unité entre le prolétariat de l’Union soviétique, — le pays où le socialisme a vaincu, — et le prolétariat du monde capitaliste en lutte pour son affranchissement. La victoire du socialisme dans l’Union soviétique, victoire qui intéresse l’histoire mondiale, provoque dans tous les pays capitalistes un puissant mouvement vers le socialisme. Cette victoire affermit l’œuvre de paix entre les peuples, en augmentant l’importance internationale de l’Union soviétique et son rôle de puissant rempart des travailleurs dans leur lutte contre le Capital, contre la réaction et le fascisme. Elle fortifie l’Union soviétique en tant que base de la révolution prolétarienne mondiale. Elle met en mouvement dans le monde entier non seulement les ouvriers qui se tournent de plus en plus vers le communisme, mais aussi des millions de paysans, de petits travailleurs des villes, une partie considérable des intellectuels, les peuples asservis des colonies ; elle les remplit d’enthousiasme pour la lutte, elle augmente leur attachement àla grande patrie de tous les travailleurs, elle intensifie leur résolution de soutenir et de défendre l’Etat prolétarien contre tous ses ennemis.
- Cette victoire du socialisme accroît la confiance du prolétariat international dans ses propres forces et dans la possibilité réelle de remporter sa propre victoire, confiance qui devient elle-même une immense force en action contre la domination de la bourgeoisie.
- C’est dans l’union des forces du prolétariat de l’Union soviétique avec les forces de combat du prolétariat et des masses travailleuses des pays capitalistes que réside la formidable perspective d’un proche effondrement du capitalisme et la garantie de la victoire du socialisme dans le monde entier.
- Notre congrès a jeté les fondements d’une vaste mobilisation des forces de tous les travailleurs contre le capitalisme, comme il n’en fut encore jamais dans l’histoire de la lutte de la classe ouvrière.
- Le congrès place devant le prolétariat international, comme étant la tâche immédiate la plus importante, le rassemblement de ses forces dans le domaine politique et d’organisation, et la liquidation de l’isolement où l’a conduit la politique social-démocrate de collaboration de classe avec la bourgeoisie : le rassemblement des travailleurs autour de la classe ouvrière dans un vaste Front populaire de lutte contre l’offensive du Capital et de la réaction, contre le fascisme et la menace de guerre dans chaque pays et sur l’arène internationale.
- Cette tâche, nous ne l’avons pas inventée de toutes pièces. C’est l’expérience même du mouvement ouvrier mondial qui l’a mise en évidence, et surtout l’expérience du prolétariat de France. Le mérite du Parti communiste français, c’est d’avoir compris ce qu’il a àfaire aujourd’hui, de ne pas avoir écouté les sectaires qui tiraillaient le Parti et gênaient la réalisation du front unique de lutte contre le fascisme, mais d’avoir, au contraire, préparé courageusement, àla manière bolchévique, par un pacte d’action commune avec le Parti socialiste, le front unique du prolétariat comme le fondement du Front populaire antifasciste en voie de formation. Par cet acte, qui répond aux intérêts vitaux de tous les travailleurs, les ouvriers français, communistes et socialistes, mettent ànouveau le mouvement ouvrier français àla première place, en tête dans l’Europe capitaliste ; ils montrent qu’ils sont les dignes descendants des communards et les héritiers des glorieux enseignements de la Commune de Paris.
- (Vifs applaudissements. Toute la salle se lève. Cris de « Hourra ! » Dimitrov se tourne vers le bureau du congrès et, avec toute la salle, applaudit Thorez et les autres délégués français siégeant au bureau)
- C’est le mérite du Parti communiste et du prolétariat français d’avoir, par la pratique de leur lutte dans le front unique prolétarien contre le fascisme, aidé àpréparer les décisions de notre congrès dont l’importance est si énorme pour les ouvriers de tous les pays.
- Mais ce qui a été fait en France, ce ne sont que les premiers pas. Notre congrès qui trace la ligne tactique pour les prochaines années, ne pouvait se borner àenregistrer simplement cette expérience ; il est allé plus loin.
- Nous, communistes, nous sommes un parti de classe, un parti prolétarien. Mais nous sommes prêts, en tant qu’avant-garde du prolétariat, àorganiser des actions communes du prolétariat et des autres classes travailleuses intéressées àla lutte contre le fascisme. Nous, communistes, nous sommes un parti révolutionnaire. Mais nous sommes prêts aux actions communes avec les autres partis en lutte contre le fascisme.
- Notre but final ànous, communistes, est autre que celui de ces classes et de ces partis, mais tout en luttant pour nos buts, nous sommes prêts en même temps àlutter en commun pour les tâches immédiates dont la réalisation affaiblit les positions du fascisme et fortifie les positions du prolétariat.
- Nos méthodes de lutte ànous, communistes, diffèrent de celles des autres partis ; mais tout en luttant contre le fascisme par leurs propres méthodes, les communistes soutiendront aussi les méthodes de lutte des autres partis, si insuffisantes qu’elles puissent leur paraître, pourvu que ces méthodes soient réellement dirigées contre le fascisme.
- Si nous sommes prêts àfaire tout cela, c’est que nous voulons, dans les pays de démocratie bourgeoise, barrer la route àla réaction et àl’offensive du Capital et du fascisme, empêcher la suppression des libertés démocratiques bourgeoises, prévenir l’écrasement terroriste par le fascisme du prolétariat, de la partie révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels, soustraire la jeune génération àla dégénérescence du corps et de l’esprit.
- Si nous sommes prêts àfaire tout cela, c’est que nous voulons, dans les pays fascistes, préparer et précipiter le renversement de la dictature fasciste. Si nous sommes prêts àfaire tout cela, c’est que nous voulons sauver le monde de la barbarie fasciste et des horreurs d’une guerre impérialiste.
- (A ce moment, le délégué du Parti communiste allemand Weber, monte àla tribune et, remettant un album àDimitrov, il lui dit : « Dimitrov, au nom de la délégation du Parti communiste allemand, je te remets ce livre, le livre de la vie héroïque des combattants révolutionnaires d’Allemagne. C’est toi qui, par ton attitude au procès de Leipzig et par toute ton activité ultérieure a servi d’exemple au Parti communiste allemand, aux antifascistes allemands en lutte. Accepte ce livre, cette épopée des combattants prolétariens d’Allemagne, qui t’ont pris pour un modèle et qui sacrifient leur liberté, leur santé et leur vie pour la cause de la révolution ! » Dimitrov prend l’album et étreint chaleureusement Weber. Vifs applaudissements, cris « Hourra ! », salutations des délégués)
- Notre congrès est le congrès de la lutte pour le maintien de la paix contre la menace de guerre impérialiste.
- Cette lutte, nous l’entendons aujourd’hui d’une manière nouvelle. Notre congrès repousse résolument l’attitude fataliste àl’égard des guerres impérialistes, inspirée par les vieilles conceptions social-démocrates. Il est vrai que les guerres impérialistes sont le produit du capitalisme, que, seul, le renversement du capitalisme mettra un terme àtoutes les guerres ; mais il est également vrai que les masses travailleuses, par leurs actions de lutte, peuvent empêcher la guerre impérialiste.
- Le monde aujourd’hui n’est plus ce qu’il était en 1914. Actuellement, sur un sixième du globe, est établi un puissant Etat prolétarien, qui s’appuie sur la force matérielle du socialisme victorieux. Grâce àsa sage politique staliniste de paix, l’Union soviétique a plus d’une fois fait échouer les plans agressifs des fauteurs de guerre.
- Actuellement, dans la lutte contre la guerre, le prolétariat mondial ne dispose pas seulement de l’arme que constitue son action de masse, comme en 1914. Aujourd’hui, la lutte de masse de la classe ouvrière internationale contre la guerre se conjugue avec l’ascendant de l’Etat soviétique et avec sa puissante Armée rouge, principal gardien de la paix.
- Aujourd’hui, la classe ouvrière internationale ne se trouve pas, comme en 1914, sous l’influence exclusive de la social-démocratie coalisée avec la bourgeoisie.
- Aujourd’hui, il existe un Parti communiste mondial : l’Internationale communiste.
- Aujourd’hui, les masses d’ouvriers social-démocrates se tournent vers l’Union soviétique et sa politique de paix, vers le front unique avec les communistes.
- Aujourd’hui, les peuples des pays coloniaux et semi-coloniaux ne considèrent pas la cause de leur affranchissement comme une cause désespérée. Au contraire, ils passent de plus en plus àla lutte résolue contre les oppresseurs impérialistes. La meilleure preuve en est fournie par la Révolution soviétique de Chine et les exploits héroïques de l’Armée rouge du peuple chinois.
- La haine des peuples contre la guerre devient de plus en plus profonde et intense. La bourgeoisie, qui pousse les travailleurs dans l’abîme des guerres impérialistes, y risque sa tête.
- Actuellement, on voit se dresser pour la cause du maintien de la paix non seulement la classe ouvrière, la paysannerie et les autres travailleurs, mais aussi les nations opprimées et les peuples faibles, dont l’indépendance est menacée par de nouvelles guerres. Même certains grands Etats capitalistes, redoutant les pertes qu’ils pourraient subir àla suite d’un nouveau partage du monde, sont intéressés, àl’étape présente, àéviter la guerre.
- De là, la possibilité d’un très vaste front unique de la classe ouvrière, de tous les travailleurs et de peuples entiers contre la menace de guerre impérialiste. S’appuyant sur la politique de paix de l’Union soviétique et sur la volonté de paix de millions et de millions de travailleurs, notre congrès a montré la perspective du développement d’un vaste front anti-guerrier non seulement àl’avant-garde communiste, mais aussi àtoute la classe ouvrière internationale et aux peuples de tous les pays. Du degré de réalisation et d’activité de ce front mondial dépendra la question de savoir si, dans l’avenir le plus proche, les fauteurs de guerre fascistes et impérialistes réussiront àallumer l’incendie d’une nouvelle guerre impérialiste, ou si leurs mains criminelles seront tranchées par la hache du puissant front de lutte contre la guerre.
- Notre congrès est le congrès de l’unité de la classe ouvrière, le congrès de la lutte pour le front unique prolétarien.
- Nous ne nous faisons pas d’illusions sur la possibilité de surmonter aisément les difficultés que la partie réactionnaire des leaders social-démocrates opposera àl’œuvre de réalisation du front unique prolétarien. Mais nous n’avons pas peur de ces difficultés, parce que nous exprimons la volonté de millions d’ouvriers ; parce qu’en luttant pour le front unique, nous servons au mieux les intérêts du prolétariat ; parce que le front unique prolétarien est la voie sà»re pour renverser le fascisme et le régime capitaliste, pour conjurer les guerres impérialistes.
- Nous avons levé bien haut, àce congrès, le drapeau de l’unité syndicale. Les communistes ne tiennent pas àtout prix àl’existence indépendante des syndicats rouges. Mais les communistes veulent l’unité syndicale sur la base de la lutte de classe et de la suppression, une fois pour toutes, de l’état de choses où les partisans les plus conséquents et les plus résolus de l’unité syndicale et de la lutte de classe subissent des exclusions hors des syndicats de l’Internationale d’Amsterdam.
- Nous savons que les militants des syndicats faisant partie de l’Internationale syndicale rouge n’ont pas encore tous compris et ne se sont pas tous assimilé cette ligne du congrès. Il existe encore des survivances de présomption sectaire, qu’il nous faudra faire disparaître chez ces militants pour appliquer fermement la ligne du congrès. Mais cette ligne, nous la réaliserons coà»te que coà»te et nous trouverons une langue commune avec nos frères de classe, nos camarades de lutte, les ouvriers adhérant aujourd’hui àla Fédération syndicale d’Amsterdam.
- A ce congrès, nous avons adopté l’orientation vers la création du parti politique de masse unique de la classe ouvrière, vers l’abolition de la scission politique du prolétariat, causée par la politique de collaboration de classe de la social-démocratie.
- L’unité politique de la classe ouvrière n’est pas, pour nous, une manœuvre, mais la question du sort futur du mouvement ouvrier tout entier. S’il se trouvait parmi nous des gens pour envisager la formation de l’unité politique de la classe ouvrière comme une manœuvre, nous lutterions contre eux, comme on lutte contre des gens qui font du tort àla classe ouvrière.
- C’est précisément parce que nous envisageons cette question avec une gravité et une sincérité profondes, dictées par les intérêts du prolétariat que nous mettons des conditions de principe déterminées àla base d’une telle unité. Ces conditions de principe n’ont pas été inventées par nous ; elles sont le fruit des souffrances du prolétariat au cours de sa lutte ; elles répondent également àla volonté de millions d’ouvriers social-démocrates, volonté émanant de l’enseignement des défaites subies. Ces conditions de principe ont été vérifiées par l’expérience de l’ensemble du mouvement ouvrier révolutionnaire. Et du fait que notre congrès s’est déroulé sous le signe de l’unité prolétarienne, il n’a pas été seulement le congrès de l’avant-garde communiste ; il a été le congrès de la classe ouvrière internationale tout entière, qui aspire ardemment àl’unité de lutte syndicale et politique.
- Bien qu’ànotre congrès n’aient pas assisté de délégués des ouvriers social-démocrates, bien qu’il n’y ait pas eu ici de délégués sans-parti, bien que les ouvriers embrigadés de force dans les organisations fascistes n’y aient pas été représentés, le congrès n’en a pas moins parlé non seulement pour les communistes, mais aussi pour ces millions d’ouvriers ; il a exprimé les pensées et les sentiments de l’immense majorité, de la classe ouvrière. Et si les organisations ouvrières des diverses tendances procédaient àl’examen vraiment libre de nos décisions devant les prolétaires du monde entier, les ouvriers soutiendraient, nous n’en doutons pas, les résolutions que vous avez votées avec une telle unanimité.
- Cette circonstance nous oblige d’autant plus, nous, communistes, àfaire vraiment des décisions de notre congrès le bien de toute la classe ouvrière. Il ne suffit pas de voter pour ces résolutions. Il ne suffit pas de les populariser parmi les membres des Partis communistes. Nous voulons que les ouvriers des partis de la Deuxième Internationale et de la Fédération syndicale d’Amsterdam, aussi bien que les ouvriers adhérant aux organisations d’autres tendances politiques, étudient ces résolutions avec nous ; qu’ils apportent leurs propositions et amendements pratiques ; qu’ils méditent avec nous sur la meilleure façon de les appliquer dans la vie ; que, coude àcoude, avec nous, ils les réalisent en fait.
- Notre congrès a été le congrès de la nouvelle orientation tactique de l’Internationale communiste.
- En s’en tenant fermement àla position inébranlable du marxisme-léninisme confirmée par toute l’expérience du mouvement ouvrier international et, avant tout, par les victoires de la grande Révolution d’Octobre, notre congrès a révisé, dans l’esprit même et àl’aide de la méthode du marxisme-léninisme vivant, la position tactique de l’Internationale communiste en fonction de la situation mondiale modifiée.
- Le congrès a pris une ferme résolution sur la nécessité d’appliquer d’une manière nouvelle la tactique du front unique. Le congrès exige expressément que les communistes ne se contentent pas simplement de propager les mots d’ordre généraux de la dictature prolétarienne et du pouvoir soviétique, mais qu’ils fassent une politique bolchévique concrète et active sur toutes les questions de politique intérieure et extérieure de leurs pays, sur toutes les questions d’actualité touchant aux intérêts vitaux de la classe ouvrière, de tous les peuples et du mouvement ouvrier international. Le congrès insiste de la façon la plus décidée pour que toutes les démarches tactiques des Partis soient basées sur une saine analyse de la réalité concrète en tenant compte du rapport des forces de classe et du niveau politique des grandes masses. Le congrès exige que tous les vestiges de sectarisme soient entièrement extirpés de la pratique du mouvement communiste, sectarisme qui, au moment actuel, représente l’obstacle le plus grand àl’application de la vraie politique bolchévique de masse des Partis communistes.
- Inspiré par la résolution de faire appliquer cette ligne tactique et par l’assurance que cette voie mènera nos Partis àd’importants succès, notre congrès a tenu compte en même temps de la possibilité que l’application de cette ligne bolchévique ne se fasse pas toujours tout uniment sans fautes, sans certaines déviations àdroite ou à« gauche », — déviations tantôt dans le sens du conformisme des suiveurs, tantôt dans le sens de l’isolement sectaire de soi-même. Lequel de ces dangers est, « en général », le plus important, c’est une question que seuls des scolastiques peuvent discuter. Le plus grand et le pire danger est celui qui, au moment donné, dans un pays donné, gêne le plus l’application de la ligne de notre congrès, le déploiement d’une juste politique de masse des Partis communistes.
- L’intérêt de la cause du communisme exige non pas une lutte abstraite, mais une lutte concrète contre les déviations, une riposte donnée àtemps et de façon décisive aux tendances nuisibles qui se font jour, la correction àtemps des fautes commises. Substituer àla lutte concrète nécessaire contre les déviations une sorte de sport, faire la chasse aux déviations ou aux déviationnistes imaginaires, c’est se livrer àune surenchère nuisible et inadmissible. Dans la vie pratique de nos Partis, il faut aider de toutes les façons au développement de l’initiative dans la position des problèmes nouveaux, favoriser l’examen approfondi des questions relatives àl’activité du Parti et ne pas qualifier hâtivement de déviation le moindre doute ou la moindre observation critique faite par un membre du Parti au sujet des tâches pratiques du mouvement. Il faut faire en sorte que le communiste qui a commis une erreur, puisse la corriger pratiquement et frapper sans merci ceux-làseulement qui persistent dans leurs erreurs et qui désorganisent le Parti.
- Luttant pour l’unité de la classe ouvrière, nous lutterons en même temps avec une énergie et une intransigeance d’autant plus grandes pour l’unité intérieure de nos Partis. Il ne peut y avoir de place, dans nos rangs, pour des fractions, pour des tentatives fractionnelles. Quiconque essaiera de violer l’unité de fer de nos rangs par une action fractionnelle quelconque, apprendra par lui-même ce que signifie la discipline bolchévique que nous ont toujours enseignée Lénine et Staline. Que cela serve d’avertissement aux quelques éléments qui, dans certains Partis, pensent pouvoir profiter des difficultés éprouvées par leur Parti, des blessures, des défaites et des coups de l’ennemi déchaîné, pour réaliser leurs plans fractionnels ou poursuivre leurs intérêts de groupe ! Le Parti par-dessus tout ! Garder l’unité bolchévique du Parti comme la prunelle de ses yeux, telle est la loi première, la loi suprême du bolchévisme !
- Notre congrès est le congrès de l’autocritique bolchévique et du renforcement de la direction de l’Internationale communiste et de ses sections.
- Nous n’avons pas peur de signaler ouvertement les erreurs, les faiblesses et les défauts qui se manifestent dans nos rangs, parce que nous sommes un parti révolutionnaire qui sait qu’il ne peut se développer, grandir et accomplir ses tâches qu’àla condition de se débarrasser de tout ce qui gêne son développement comme parti révolutionnaire.
- Et le travail qu’a accompli le congrès par sa critique implacable du sectarisme plein de suffisance, du schématisme, de la standardisation, de la paresse de pensée, de la substitution des méthodes de direction du Parti aux méthodes de direction des masses, tout ce travail, il faut le poursuivre respectivement dans tous les Partis àla base, àtous les échelons de notre mouvement, car c’est làune des conditions les plus essentielles de la juste application des décisions du congrès.
- Dans sa résolution sur le rapport d’activité du Comité exécutif, le congrès a décidé de concentrer pour notre mouvement, la direction des opérations dans les sections elles-mêmes. D’où l’obligation de renforcer àtous égards le travail de formation et d’éducation des cadres, ainsi que le travail de raffermissement des Partis communistes àl’aide de véritables dirigeants bolchéviques, afin que les Partis, forts des décisions des congrès de l’Internationale communiste et des Assemblées plénières de son Comité exécutif, puissent, au moment des brusques tournants des événements, trouver avec rapidité et par eux-mêmes une solution juste aux tâches politiques et tactiques du mouvement communiste. En élisant les organismes dirigeants, le congrès s’est efforcé de créer une direction de l’Internationale communiste composée de gens qui ont fait leurs, non par un sentiment de discipline, mais par l’effet d’une profonde conviction, les directives et décisions nouvelles du congrès, de gens prêts et aptes àles transformer en actes fermement.
- Il faut également assurer dans chaque pays l’application juste des décisions adoptées par le congrès ; cela dépendra, en premier lieu, de la vérification, de la répartition et de l’orientation adéquates des cadres. Nous savons que cette tâche n’est pas facile. Il ne faut pas perdre de vue qu’une partie de nos cadres a été formée non pas par l’expérience de la politique de masse bolchévique, mais principalement sur la base d’une propagande générale. Nous devons tout faire pour aider nos cadres àse refaire, àse rééduquer dans l’esprit nouveau, dans l’esprit des décisions du congrès. Mais làoù il apparaîtra que les vieilles outres ne valent rien pour le vin nouveau, il faudra en tirer les conclusions qui s’imposent : ne pas verser ou laisser se gâter le vin nouveau dans les vieilles outres, mais remplacer les vieilles outres par de nouvelles.
- Nous avons éliminé àdessein des rapports aussi bien que des résolutions du congrès les phrases sonores sur les perspectives révolutionnaires. Mais ce n’est pas parce que nous aurions des raisons d’apprécier d’une façon moins optimiste qu’auparavant l’allure du développement révolutionnaire, c’est parce que nous voulons débarrasser nos Partis de toute tendance àremplacer l’activité bolchévique par des phrases révolutionnaires ou des discussions stériles sur l’appréciation de la perspective. Tout en combattant toute orientation vers la spontanéité, nous voyons et nous faisons entrer en ligne de compte le processus de développement de la révolution, non pas en observateurs, mais en participants actifs de ce processus. Comme parti de l’action révolutionnaire, accomplissant dans l’intérêt de la révolution les tâches posées àchaque étape du mouvement, tâches correspondant aux conditions concrètes de l’étape donnée, tenant sainement compte du niveau politique des grandes masses travailleuses, nous accélérons de notre mieux la formation des conditions subjectives nécessaires àla victoire de la révolution prolétarienne.

  • Prendre les choses telles qu’elles sont, disait Marx, c’est-à-dire faire prévaloir les intérêts de la révolution d’une manière conforme aux circonstances changées. (Karl Marx : Lettres àKugelmann, p. 55, Editions sociales internationales, Paris, 1930)

- C’est làl’essentiel ! Nous ne devons jamais l’oublier !
- Il est nécessaire de porter dans les masses les décisions du congrès mondial, de les expliquer aux masses, de les appliquer comme des directives pour l’action des masses, en un mot d’en faire la chair et le sang de millions et de millions de travailleurs !
- Il est nécessaire de renforcer partout, au maximum, l’initiative des ouvriers sur place, l’initiative des organisations de base des Partis communistes et du mouvement ouvrier dans l’application de ces décisions.
- En partant d’ici, les représentants du prolétariat révolutionnaire doivent emporter dans leur pays la ferme conviction que nous, communistes, nous portons la responsabilité du sort de la classe ouvrière, du mouvement ouvrier, du sort de chaque peuple, du sort de l’humanité travailleuse tout entière.
- C’est ànous, ouvriers, et non aux parasites sociaux et aux oisifs, qu’appartient le monde, le monde construit par les mains ouvrières. Les gouvernants actuels du monde capitaliste, ce sont des hommes provisoires.
- Le prolétariat est le véritable maître du monde, le maître de demain. Et il doit entrer en possession de ses droits historiques, prendre en main les rênes du pouvoir dans chaque pays, dans le monde entier.
- Nous sommes les élèves de Marx et d’Engels, de Lénine et de Staline. Nous devons être dignes de nos grands maîtres.
- Avec Staline àsa tête, notre armée politique, forte de nombreux millions d’hommes, surmontant toutes les difficultés, passant courageusement àtravers tous les barrages, doit et saura détruire la forteresse du capitalisme, et faire triompher le socialisme dans le monde entier !
- Vive l’unité de la classe ouvrière !
- Vive le 7e congrès mondial de l’Internationale communiste !

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