De quoi s’agit-il en fait ?
La « ferme des mille vaches », ce n’est rien d’autre que la continuation de la méthode capitaliste de destruction de l’agriculture : cette méthode consiste à concentrer les capitaux de l’agriculture et de l’élevage jusqu’à obtenir des exploitations proprement inhumaines : les travailleurs de ces exploitations tombent rapidement malades des nerfs, du cœur, du fait que les produits toxiques industriels nécessaires au « travail » les agressent chimiquement et du fait que ce « travail » les isole humainemment ; en même temps, ces exploitations causent à leur environnement naturel, jusqu’à de grandes distances, de très graves dommages qui peuvent devenir irréversibles.
En France, nous connaissons des précédents : voyez ce que les chefs capitalistes de notre agriculture ont fait avec le porc en Bretagne : que va devenir la baie de Somme s’ils réalisent leur intention ? Voyez aussi les plaines à céréales, dont tant de villages ont été purement et simplement rasés, dont les haies ont été arrachées, où le voyageur ne trouve qu’avec peine un point d’eau pour faire halte et lorsqu’il en trouve, n’y entend même plus de chants d’oiseaux...
Où est le progrès dans cette méthode de concentration capitaliste qui aboutit à une production agricole sans paysans, à une campagne d’où, faute de paysans, plus personne ne fait le nécessaire travail d’entretien de l’environnement naturel, qui chasse les paysans en leur refusant de vivre décemment et d’accéder à tout ce dont les femmes et les hommes ont besoin pour vivre, leur refusant même l’accès à la culture générale de base ?
Non ! la concentration capitaliste de l’agriculture, ce n’est pas le progrès !
La concentration capitaliste de l’agriculture, c’est le contraire du progrès : c’est la destruction de l’agriculture, la destruction de toute énonmie locale et régionale, la destruction de l’humain, la destruction de la nature !