Ami de l’égalité

Note de lecture du 29 ao�t 2024

{Transmania}

de Dora Moutot et Marguerite Stern

lundi 11 novembre 2024, par Jean-Pierre Combe

R�actionnaire, cette entreprise vise � asservir les peuples aux int�r�ts des propri�taires des plus gros capitaux actifs dans le monde, dont le peloton de t�te compte les propri�taires des plus grands groupes de l’industrie pharmaceutique !...

Ses autrices, Dora Moutot et Marguerite Stern, sont deux femmes qui, comme beaucoup d’autres, militaient nagu�re dans des mouvements f�ministes tels qu’ils se d�finissaient depuis un demi-si�cle ; vers 2019, elles se sont senties agress�es dans leur f�minit� par la pression croissante, puis par l’intrusion dans le f�minisme d’hommes qui se d�claraient femmes.

Qui sont ces hommes ? Ils souffrent beaucoup, et expriment leur souffrance en adoptant en soci�t� des comportements caract�ristiques des femmes ; le bon sens populaire peut comprendre cette souffrance, et la m�decine la reconna�t : elle appelle de tels troubles, qui peuvent atteindre aussi les femmes, une dysphorie de genre, et confie leur traitement � la psychiatrie ; notons que du point de vue du sens des mots, la dysphorie est le contraire de l’euphorie.

La souffrance des intrus du f�minisme peut �tre si intense que certains d’entre eux sont all�s jusqu’� demander et obtenir que la m�decine et la chirurgie mutilent leur �tre-sexuel.

Des hommes se pr�tendant femmes ont port� leur intrusion dans le f�minisme � un niveau tel que nos autrices ont d� cr�er un mot nouveau pour se qualifier elles-m�mes : le mot femelliste. Pour affronter l’agression qui les frappait, elles ont entrepris d’�tudier leur agresseur� : au bout de plusieurs ann�es, elles en ont acquis une vue d’ensemble qu’elles nous livrent dans l’ouvrage de 399 pages intitul� Transmania.

Les �tapes de la transformation de Robert, un personnage fictif, en son fantasme f�minin, Catherine, et de l’engagement de �cette� Catherine dans le militantisme transgenriste ponctuent l’expos� en rapportant ses chapitres � ce que peut �tre son intervention militante : le parcours fictif de Robert-Catherine nous donne � voir comment fonctionne la relation au r�el du corps d’id�es formant th�orie, qu’est l’id�ologie transgenriste.

Le texte d�veloppe d’abord la question essentielle de toute th�orie qui est sa relation avec la r�alit� mat�rielle : le devenir de Robert-Catherine, sa transition comme disent les transgenristes, sert de fil d’Ariane � cette exposition.

Nous voyons ainsi d�filer les probl�mes concrets que posent :

  • les moments de la vie des femmes que les hommes ne vivront jamais ;
  • comment la transition d’un homme mari� peut conduire son �pouse � se s�parer de lui ;
  • l’invasion violente des espaces f�minins tels que vestiaires, sanitaires, sports, prisons et autres par des hommes qui se pr�tendent femmes ;
  • la censure de la parole authentiquement f�minine cons�cutive � cette invasion ;
  • le co�t exorbitant des actes m�dicaux n�cessaires � la transition ;
  • la responsabilit� des m�decins qui prescrivent trop facilement, sans examen psychiatrique suffisant, les m�dicaments n�cessaires � la transition ;
  • le mal-�tre des personnes qui ont entrepris une transition, les dommages que leur a caus�s leur transition  ;
  • l’invasion de nos �coles, coll�ges et lyc�es par le transgenrisme, qui fait courir les pires dangers � nos enfants , et que notre administration ne combat toujours pas ;
  • la pression pour modifier les marques du f�minin et du masculin de notre orthographe, pour substituer � nos pronoms il et elle des mots sans marque de genre, pour substituer aux mots sexe et � ses d�riv�s des d�riv�s du mot genre ; il s’agit de modifier nos mentalit�s en sabotant notre langue � grands coups d’oukazes lexicaux et grammaticaux.

Dans cette premi�re partie de leur ouvrage, Dora Moutot et Marguerite Stern rendent clair � mes yeux que s’il semble produire des effets divergents sur des aspects dispers�s de la vie sociale, le transgenrisme agresse dans tous les cas la pens�e de ses adeptes de telle mani�re qu’ ils perdent conscience de la r�alit� mat�rielle tant de leur corps que de leurs relations avec les personnes de leur entourage� ; les interventions transgenristes aggravent ainsi la dysphorie de genre de tout malade, et peuvent la cr�er lorsqu’elles s’adressent � des enfants ou � des personnes fragiles .

La dysphorie de genre affectant les relations interpersonnelles auxquelles participe le malade, les m�dicaments qui soignent les maladies ou blessures corporelles ne la soignent pas.

Il est donc n�cessaire de distinguer les troubles du corps mat�riel des troubles �motionnels et mentaux ; ce n’est pas chose nouvelle : elle est connue de la m�decine en France et en Italie, o� des psychiatres tels que Lucien Bonnaf�, Bernard Muldworf et d’autres, vers le mileu du vingti�me si�cle, ont fait faire un tr�s grand progr�s � la psychiatrie, en d�montrant par leurs r�sultats que la maladie mentale peut �tre soign�e si la psychiatrie soigne l’entourage du malade en m�me temps que le malade lui-m�me...

Le transgenrisme s’efforce de d�connecter chacune et chacun d’entre nous de la r�alit� de sa vie, afin de nous enfermer dans ses th�ories qui �tournent en rond� en repoussant toujours toutes les repr�sentations v�rifi�es de la r�alit� : niant toute r�alit� � nos sexes, elles servent de base aux th�ses criminelles qui conduisent les adeptes des transitions de genre � mutiler gravement et irr�versiblement leur propre capacit� de faire des enfants  ; lorsqu’elles sont infiltr�es dans nos �coles, elles cr�ent le risque de faire subir le m�me sort aux enfants : le mat�rialisme n’est pas seulement une prise de parti en philosophie, c’est aussi, par excellence, le crit�re de la v�rit� scientifique en m�me temps qu’un crit�re fiable de v�rit� sociale, une d�fense contre le crime...

Au bout de cette premi�re partie, nos autrices voient que les d�veloppements r�cents du transgenrisme pr�sentent la coh�rence d’une croisade : cette croisade est de grande ampleur si on veut bien consid�rer qu’elle affecte la quasi-totalit� des pays occidentaux. Ce qui pose la question de son mode d’action, de l’autorit� qui la conduit et des financements dont elle b�n�ficie.

L’ouvrage Transmania constate que cette croisade op�re sur plusieurs niveaux et dans plusieurs domaines : elle agit en effet en vue de contr�ler le langage, d�veloppe un lobbying pour infiltrer nos universit�s, les institutions de nos �tats, modifiant par petites touches les r�glements de nos administrations et m�me nos lois.

Une telle croisade ne peut avancer que dans la mesure o� elle est financ�e par des personnes extr�mement riches, � qui leur richesse conf�re un immense pouvoir politique occulte : nos autrices ont enqu�t� sur les financements, sans pouvoir toujours aboutir ; elles nous livrent cependant des conclusions tr�s convaincantes : participent � ces financements les capitalistes de l’industrie pharmaceutique ( Bigpharma ), d�j� compromis dans les scandales de la gestion de l’�pid�mie de COVID, et � qui chaque transition de genre � peine entreprise rapporte gros ; de concert avec Bigpharma , nous trouvons les plus gros propri�taires de capitaux de notre monde, tous compromis dans toutes les guerres qui ravagent la plan�te, de l’Ukraine � Gaza en passant par l’Afrique...

Enfin, nos autrices s’efforcent de comprendre quel monde ces milliardaires violents nous pr�parent ainsi : en v�rit�, nos soci�t�s elles-m�me sont agress�es : le Transgenrisme se pr�sente mensong�rement comme un mouvement de lutte sociale pour les droits d’une minorit�, mais en r�alit�, il s’efforce de mener le monde vers l’utopie d’un projet transhumaniste que caract�risent :

  • l’effacement du sexe, l’effacement des femmes, la misogynie,
  • l’homophobie qui incite les homosexuels � changer de sexe,
  • le renforcement des st�r�otypes de genre.

C’est un projet malsain et d’essence r�actionnaire.

C’est un projet contre lequel les femmes qui sont ou ont �t� capables de concevoir, de porter, de mettre au monde et d’allaiter des enfants ont d’ores et d�j�, en tant que femmes, toutes les raisons d’entrer en r�bellion, et que les communistes, tous les communistes ont les meilleures raisons politiques et philosophiques de combattre.

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