Ami de l’égalité

Les mois républicains

mardi 7 juin 2005, par Jean-Pierre Combe

- C’était décidé : chacun, désormais, allait apprendre le système décimal de numération. On a donc conçu le calendrier de telle manière que suivre l’écoulement des jours n’implique pas que l’on apprenne àcompter dans un autre système que le système décimal.

- Il y a douze mois comme dans le calendrier grégorien : chacun de ces douze mois représente le passage du soleil, au cours de son mouvement annuel, dans es douze constellations du zodiaque. Que ces mois soient douze n’est donc pas le résultat d’une décision arbitraire.

- A la différence du calendrier grégorien, tous les mois ont même longueur de trente jours, et sont divisés en trois décades ; cela simplifie d’autant l’utilisation du calendrier. l’année est simplement terminée par une demi-décade suivie, les années bissextiles, d’un jour supplémentaire, déterminé par l’observation astronomique (élémentaire) du jour équinoxe d’automne, qui est le premier jour de l’année suivante. L’intervention du calcul fait par un pape, fà»t-il un fort savant homme, n’est plus nécessaire àl’utilisation du calendrier.

- Les cinq ou six jours supplémentaires qui terminent l’année républicaine ont été appelés les sans-culottides, en hommage aux Sans-Culottes, dont l’intervention a permis àla révolution d’aboutir en libérant la bourgeoisie, en lui permettant d’absorber dans le régime bourgeois les deux autres régimes de propriété qui existaient sous l’ancien régime, le régime nobiliaire et le régime clérical ; on appelait alors sans-culottes les membres du peuple trop pauvres pour que les hommes portent une culotte, pièce la plus chère de la garde-robe masculine, et pièce obligée du vêtement des aristocrates et des bourgeois. Cet hommage est bien la seule marque de reconnaissance que la bourgeoisie ait jamais condescendu àaccorder aux Sans-Culottes.

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