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Colmater la source des guerres

Pouvons-nous accepter un recensement ethnique des habitants de la France ?

La laïcité des institutions publiques est indispensable àla paix

jeudi 1er février 2007, par Jean-Pierre Combe

La question se pose en effet

- Au cours des dernières années, l’organisation communautariste de notre pays a fait de grands progrès ; elle le doit notamment àl’impulsion décisive de Monsieur Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, mais les gouvernements socialistes n’ont rien fait contre elle ; c’est ainsi que le communautarisme a fait reculer la laïcité en confirmant le caractère officiel rendu àla haute église catholique, et en conférant un caractère officiel àla hiérarchie islamique, contrariant ainsi le sentiment d’un très grand nombre de croyants de ces deux religions, après que l’état eut réduit ànéant les efforts jusque làefficients des instituteurs laïcs de notre pays.

- Dans les milieux privilégiés qui veillent àrester présents dans les couloirs et les antichambres de la haute administration, et si possible derrière ses bureaux, on voit dans ces progrès du communautarisme l’opportunité d’un recensement grâce auquel le gouvernement et les grands du capitalisme sauraient combien il y a de musulmans et combien il y a de chrétiens en France : une chaîne de télévision s’est faite l’écho de ce qu’ils ont relancé l’idée du recensement ethnique, avec l’argument fallacieux que cela permettrait de perfectionner la laïcité !

De quoi s’agit-il ?

- Le recensement ethnique n’est pas forcément d’abord un recensement particulier : cela peut commencer par l’insertion dans le questionnaire du recensement périodique de questions portant sur les valeurs ethniques dont se réclame chaque personne recensée, ou même par un sondage que l’on présentera comme d’opinion.
- Mais en France, nous subissons depuis plus d’un quart de siècle une propagande réactionnaire qui tend ànous faire croire que la religion ou la langue maternelle, ou l’origine ethnique, feraient partie de l’identité de l’individu ; cette propagande est entretenue, maintenue en activité, par ces rats de couloirs et d’antichambres ministériels qui, vêtus de soie, consacrent leurs efforts àinfluencer les gouvernements et même àleur souffler leurs idées ; cela nous met en devoir de penser que le recensement ethnique ne s’arrêtera pas au questionnaire anonyme, mais débouchera sur l’inscription de la religion ou de l’ethnie d’origine sur la carte d’identité.
- Or, la laïcité de la République interdit au gouvernement et àtoutes les administrations de savoir quelle est la religion ou l’ethnie de tel ou tel habitant de notre pays ; les droits civiques d’un être humain sont établis par sa seule qualité d’être humain : ils ne dépendent ni de sa religion, ni de son ethnie, ni de sa langue maternelle...

Quelques jalons de l’histoire de la laïcité en France

- La Révolution qui s’est déroulée de 1789 à1794 en France devait résoudre le conflit de religions ouvert au Moyen Âge et qui couvait depuis lors, la monarchie n’ayant pas su le résoudre et la haute église catholique n’ayant cessé de l’attiser.
- La solution fut révolutionnaire : elle fut trouvée dans la mise en Å“uvre de la démarche des Droits de l’Homme et du Citoyen que les philosophes des Lumières venaient de penser en tirant la leçon du doute que les progrès des sciences avaient jeté sur la légitimité des inégalités statutaires de l’Ancien Régime ; celui-ci réglait en effet par des statuts inégaux non seulement les relations mutuelles des sujets du royaume, mais aussi celles du royaume avec les peuples alors qualifiés de « primitifs ». La solution consista àédifier en lieu et place de l’ancien royaume de nouvelles institutions définies cette fois par une délibération des sujets du royaume organisée et tenue hors des églises, hors des structures religieuses et indépendamment de l’autorité des prêtres, c’est-à-dire au sein de ce que l’église catholique appelle traditionnellement l’état laïc.
- L’un des acteurs de la révolution, François-Noë l Babeuf, trouva dans sa prise de parti de défendre les intérêts des membres du peuple, non éligibles parce que non-propriétaires, les raisons qui l’éloignèrent de la religion et qui le conduisirent às’affirmer athée, ce qu’il fit en changeant son prénom pour celui de Camille (plus tard, il le changera de nouveau pour celui de Gracchus).
- Si les mots laïc ou laïcité ne furent pas, ou très peu employés dans les textes révolutionnaires, il reste qu’après de longues et âpres discussions, la cohérence de la démarche des droits de l’homme et du citoyen imposa de considérer en fait que la religion fait partie du domaine privé de l’individu ;
- cela interdit deux choses àl’autorité publique :

  • prendre pour raison décisive les commandements d’une religion,
  • et demander compte aux citoyens de leur croyance ou de leur non-croyance.

Après le coup d’état du 9 thermidor an 2 de la République (27 juillet 1794)
- Reprenant en mains par la violence terroriste le contrôle sur la société, la bourgeoisie se rappela que la religion majoritaire en France était la catholique et entreprit de s’assurer qu’elle appuie désormais son Etat : en signant un concordat avec le premier consul Napoléon Bonaparte, le pape Pie, septième de ce nom, donna son accord àcette alliance.
- Ce concordat mettait àmal la laïcité des nouvelles institutions ; il est àl’origine des pratiques de répression dans lesquelles le peuple allait lire l’alliance du sabre et du goupillon.

La laïcité dans les luttes sociales du dix-neuvième siècle
- Lorsque les ouvriers de France tentaient de secouer la misère qui les accablait, et qu’ils revendiquaient de meilleurs salaires, ils affrontaient d’abord leur patron ; mais lorsque la dureté du patron faisait durcir la grève, les ouvriers constataient bientôt que l’évêché, l’autorité religieuse, prenait le parti du patron et condamnait la revendication ouvrière.
- La haute église catholique maintenait ainsi la tradition plus que millénaire qui, dans les sociétés d’inégalité, la plaçait invariablement dans le camp des classes exploiteuses.
- Pour cette raison, les ouvriers devaient organiser leur revendication, et s’organiser pour revendiquer, hors de l’église, c’est-à-dire dans l’état laïc. De cette manière, ils plaçaient dans la laïcité non seulement leur revendication, mais aussi toute la culture que créait la revendication, et dans laquelle le socialisme se remodelait au contact direct de la vie des exploités, en se chargeant de connaissance concrète du travail nécessaire àla société et de la manière dont la société le divise : dès lors et pour cette raison, le socialisme s’est placé sur cette base laïque.
- C’est aussi dans ces conditions que nombre de militants ouvriers ont perdu la foi, quitté la religion et que certains d’entre eux sont devenus des penseurs athées comme Babeuf l’était devenu avant eux.
- Des processus semblables se sont développés en Allemagne, en Angleterre et ailleurs ; cela a confirmé la laïcité du socialisme, établi un lien pratique direct du socialisme àla revendication sociale de la classe ouvrière, et donné lieu au développement de ce lien pratique en un lien théorique : le développement théorique de ce lien pratique aboutit àintégrer la lutte des classes et le socialisme en une science, au sens donné àce mot par les savants de la fin du moyen âge jusqu’au siècle des lumières philosophiques ; la lutte des classes se manifeste par l’affrontement de la révolution et de la réaction (de la contre-révolution) ; quant au socialisme, c’est l’exposé de principe, cohérent avec les Lumières philosophiques, de l’objectif de la révolution ; la science qui intègre les deux est le socialisme scientifique, dont la première élaboration est l’Å“uvre de Karl Marx et de Friederich Engels.
- Restant dans le camp des classes exploiteuses, la haute église catholique de France prit fait et cause pour la classe héritière de toutes les classes privilégiées d’ancien régime, la bourgeoisie : elle monnaya son rôle de rempart idéologique en obtenant que la grande bourgeoisie, qui n’avait jamais admis l’égalité en droits de tous les êtres humains, réduise ses interprétations de la démocratie, de la laïcité et de tous les autres concepts fondateurs de la république àl’état d’invocations rituelles sans signification concrète ; c’est sur ces bases que fut réalisée l’union de la bourgeoisie et de la haute église catholique, Å“uvre de l’empire de Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon trois).
- Les luttes de classes impliquaient une intense lutte des prolétaires (les sans-propriété) pour leur citoyenneté ; cette lutte est la cause des progrès faits par la revendication républicaine pendant la deuxième moitié du dix-neuvième siècle ; notons au passage quelques étapes de la progression de cette revendication :

  • 1880, la république bourgeoise : c’est une tentative de la bourgeoisie d’accaparer le concept de république àson seul usage, alors qu’elle l’avait toujours refusé, lui préférant tantôt l’empire, tantôt le royaume restauré : en accaparant le concept de république, la bourgeoisie manÅ“uvrait en retraite pour priver la classe ouvrière du mot d’ordre républicain, qui avait fédéré les luttes de classes puissantes et déterminées du milieu du dix-neuvième siècle jusqu’àla Commune de Paris ;
  • 1901, la loi sur les associations constitue un important recul de la bourgeoisie, forcée de faire au peuple une importante concession : cette loi reconnaît aux citoyens même non-propriétaires le droit de gérer librement le domaine privé de leurs biens et de leurs activités, même lorsque ce domaine privé est collectif ;
  • 1905, la loi de séparation des églises et de l’état applique la loi de 1901 sur les associations àla définition légale des églises religieuses, et reconnaît aux citoyens le droit de gérer librement leur religion, qui est de leur domaine privé, et par conséquent, dont la vie ne concerne pas l’état.

- La loi de 1905, de séparation des églises et de l’état, a deux conséquences importantes :

    • d’une part, elle réduit ou même annule la légitimité de la défense par la haute église catholique de la propriété capitaliste ; cette légitimité résultait du régime du concordat passé entre l’état bourgeois et le pape ;
    • d’autre part, elle interdit àl’état de prendre connaissance et de tenir registre de la religion des citoyens.

- En résumé : la séparation des églises d’avec l’état rend illégale l’union du sabre et du goupillon.
- Mais la bourgeoisie reste au pouvoir et continue de mettre l’état et toutes les églises possibles au service de ses intérêts : elle maintient la réduction de tous les concepts fondateurs de la République àdes rites vides de sens.
- Ce sont ces interprétations rituelles et vides que l’on retrouve, avec quelques variantes qui ne doivent pas nous tromper, dans les discours de Nicolas Sarkozy, de Ségolène Royal, de François Bayrou et de beaucoup d’autres ; n’oublions pas que nous les avions trouvés précédemment dans les discours de François Mitterrand et de Lionel Jospin ; et remarquons, c’est important, que nous les trouvons aussi dans les discours des mutants du PCF !

Les précédents du recensement ethnique

Le mode raciste du gouvernement
- Les plus connus des états racistes du vingtième siècle sont ceux dont les gouvernements avaient pour chefs Adolf Hitler et Benito Mussolini ; ils gouvernaient selon le mode suivant :

  • diviser la population en catégories qu’ils appelaient des races ;
  • attribuer aux membres de races différentes des droits différents, de manière àordonner les races selon une hiérarchie, de la supérieure àl’inférieure ;
  • conduire le fonctionnement de la hiérarchie raciale qui en résulte de manière àfavoriser le prélèvement du profit par la prétendue race supérieure : àcette fin, réprimer toute protestation et toute possibilité de révolte contre la misère que ce prélèvement impose au peuple et que le peuple, toutes races confondues, subit ;
  • dans ce but, utiliser la division en races pour diviser les travailleurs, et mouiller une partie d’entre eux dans les crimes visant les prétendues races inférieures.

En France
- Afin d’appliquer àla France le système raciste d’organisation économique et sociale, le gouvernement de l’Etat français que présidait Philippe Pétain avait défini dès septembre 1940 un numéro national d’identité qui distinguait les uns des autres les Français, les Juifs, les Apatrides,...

Outre-mer
- Les régimes économiques et sociaux des colonies françaises tout autant qu’anglaises se sont maintenus depuis l’ancien Régime ; ils se sont avérés n’être que des variantes plus ou moins élaborées de ce même système qui donne aux ethnies le nom de races, qui les sépare et qui les hiérarchise.

L’après-guerre en France
- L’adoption et l’application des lois Marie et Barangé, puis des lois Debré, organisant le financement public des écoles privées, ont donné lieu àdiverses considérations argumentées par des hypothèses d’ailleurs fausses sur la proportion des habitants de la France pratiquant la religion catholique.

Dans les Balkans
- Les guerres qui ont réalisé l’éclatement de la Yougoslavie sont le résultat de propagandes vigoureuses et très largement manipulées et financées de l’étranger, qui visaient àséparer les ethnies en accentuant les oppositions religieuses, et qui ont abouti àconstituer des autorités politiques concurrentes ; ces propagandes furent puissamment aidées par le fait que ceux des nombreux habitants du pays qui gardaient conscience de leur besoin de vivre ensemble et de faire ensemble leurs lois étaient contraints au silence.

En Afrique
- Le récent génocide qui a ensanglanté le Rwanda fut l’aboutissement d’une politique dont le premier acte fut le recensement des Hutus et des Tutsis, d’ailleurs réalisé grâce au soutien technique de fonctionnaires français envoyés dans ce pays au titre de la coopération.

Au proche Orient
- La constitution libanaise fut rédigée après 1945 par des membres du gouvernement et de la haute administration françaises, mais ces rédacteurs ont radicalement nié les principes républicains : les institutions du Liban furent constituées sur la base des communautés ethniques définies par la religion, en attribuant àchacune, représentée par son chef, un rôle et une importance déterminée en fonction de l’importance de la communauté.
- Le Liban fut donc constitué avec l’aide de la haute administration française selon le principe communautariste. Quarante ans de guerre civile, suivis d’un semblant de paix qui a mal fini, en sont la conséquence.

Le danger du communautarisme
- Ce danger est grave : le communautarisme introduit un principe de ségrégation dans l’organisation économique et sociale des pays qui s’y attachent ; autrement dit, il donne aux communautés qui y sont présentes, que leurs membres le veuillent ou non, une existence officielle et un rôle dans la détermination de la politique ; or, cela viole de plusieurs manières l’égalité des droits civiques dont devraient jouir les habitants du pays, pour donner aux membres de certaines communautés des droits supérieurs àceux des autres communautés, et au sein de chaque communauté pour donner àcertains de leurs membres, qu’ils soient appelés chefs, présidents ou d’un autre nom, une voix prépondérante sur les autres : le résultat ressemble beaucoup aux baronnies d’ancien régime.
- Cette multiple violation du principe républicain de l’égalité en droits de tous les êtres humains est la circonstance qui rend actifs les prétextes interethniques, en particulier interreligieux, des conflits et ouvre la voie àla violence, aux guerres interethniques, aux massacres de masse et aux génocides.

Le recensement ethnique est essentiellement destructeur de la laïcité

- L’incompatibilité résulte de ce qui précède : la seule raison de recenser les ethnies au sein de la population d’un pays est de concevoir l’ethnie comme le moment premier et obligatoire de la formation des lois. L’expérience des trois derniers siècles écoulés, et notamment celle du dernier tiers du vingtième siècle, montre que les tentatives de fonder la formation des lois sur ce principe induit un danger de guerres extrêmement difficile àconjurer, et qui, lorsqu’elles éclatent, sont parmi les plus cruelles et les plus meutrières.
- Or précisément, le principe de laïcité conduit àformer les lois dans et par la discussion des citoyens, indépendamment de leur appartenance ethnique ou religieuse ; la révolution française a inventé ce principe pour résoudre enfin l’interminable conflit entre catholiques et protestants ; quant àl’injustice commise depuis toujours par l’ancien régime àl’égard des Juifs, c’est bien la mise en Å“uvre du principe de laïcité qui a permis non seulement de la faire cesser, mais aussi, plus tard, de vaincre la tentative de relancer l’antisémitisme en France qui fut l’objet essentiel de l’affaire Dreyfus.
- D’une manière plus générale, nous pouvons observer aujourd’hui que la mise en Å“uvre du principe de laïcité a toujours permis de ramener la paix durablement sur les territoires ravagés par les guerres interethniques, et notamment interreligieuses, même lorsque ce principe était affaibli faute que sa mise en Å“uvre ait été explicite et délibérée.
- Au contraire, les interventions dans des territoires en guerre lancées de l’étranger et fondées sur la prétention de séparer les ethnies ne peuvent aboutir qu’àde fausses paix, instables, décevantes et dangereuses pour les habitants du pays.
- Telle est l’expérience douloureuse du vingtième siècle, qui confirme toutes les expériences des siècles précédents.

Y a-t-il en France un problème de discriminations ?

- Il est vrai que nombre de français peuvent mettre en évidence le fait que leurs droits humains sont violés : il s’agit notamment de leur droit au travail, de leur droit àla santé, de leur droit àun logement décent, de leur droit de s’instruire, de leur droit àbien éduquer leurs enfants,... alors même que d’autres, beaucoup moins nombreux, jouissent non seulement de tous les droits inscrits dans la Déclaration des Droits de l’Homme, mais y ajoutent la jouissance des grands privilèges liés àleur richesse ou àla place qu’ils occupent dans l’état.
- Il est vrai qu’en général, les immigrés voient leur jouissance des droits humains diminuée et même carrément empêchée par l’administration de l’état, par les capitalistes ou par leurs serviteurs conscients ou inconscients, sous les prétextes les plus fallacieux, et que le traitement qui leur est appliqué dépend très largement de circonstances dont certaines sont liées àleur ethnie, et notamment àleur religion.
- Mais deux approches de cette réalité sont possibles :

  • l’une consiste àplacer au premier plan les différences entre les traitements subis, en vue de proposer de les réduire. Cette approche conduit àclasser les victimes de discriminations en catégories en vue de soumettre chaque catégorie àun traitement légal supposé corriger ou compenser les discriminations : mais elle ne conduit pas, en général, àsupprimer les inégalités en droits. Au contraire, l’expérience montre qu’elle aboutit àjustifier ethniquement l’existence d’inégalités chaque fois qu’une bourgeoisie ethnique se trouve en position d’en tirer profit. Il faut noter aussi que la substitution de l’égalité des chances àl’égalité en droits de tous les humains, opérée par François Miterrand en 1981, a créé des conditions favorables àce mode raciste de résolution des problèmes de chômage massif et d’humiliation du peuple que pose la casse de notre agriculture et de notre industrie. L’approche par les discriminations est donc une approche réactionnaire compatible avec l’édification d’un ordre raciste, c’est-à-dire nazi-fasciste, dans notre pays même.
  • l’autre approche consiste àconsidérer tous les habitants de notre pays et àrevendiquer que chacun d’eux jouisse pleinement des droits humains définis par la déclaration proclamée par l’ONU peu après sa fondation et inscrite en préambule de la constitution française de 1958 : la simple constatation des privations de droits et des humiliations imposées dans notre pays aux travailleurs, aux chômeurs, aux précaires, aux immigrés maintenus aux marges de la société apportera la preuve que toutes ethnies confondues, et au-delàdes différences des traitements que l’état et le patronat leur appliquent, tous sont privés d’une grande part des simples droits attachés àleur qualité de femmes et d’hommes.

- Par conséquent, le problème posé ànotre pays n’est pas un problème de discriminations ; les discriminations qui existent ne font que manifester un problème beaucoup plus grave :

c’est l’égalité républicaine qui est violée !

- Le problème, c’est que les gouvernements français réalisent la politique de la grande bourgeoisie capitaliste en refusant leurs droits humains aux travailleurs et àtoutes les catégories de femmes et d’hommes que le capitalisme exploite et dont il nourrit les marges de la société.
- Le problème, c’est que les gouvernements français font cela dans le but de diviser les victimes de l’exploitation capitaliste.
- Pour résoudre ce problème, pour que chaque femme et chaque homme cesse d’être victime de discriminations, quelle qu’en soit l’étendue, il n’y a qu’un moyen : c’est de réaliser l’unité des travailleurs, des précaires, des chômeurs, des immigrés, ... contre la grande bourgeoisie capitaliste qui pense les discriminations et donne aux gouvernements àson service mandat de les organiser, parce qu’elle saura en tirer profit.

Formons le Front de Résistance et d’Alternative populaire !

contre la dictature de la bourgeoisie

et contre ceux qui aspirent àla servir !

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