Le Manifeste du Parti communiste de 1848, met d’abord en évidence les diverses interprétations illusoires du socialisme qui circulaient dans le public : certaines de ces interprétations sont réactionnaires comme le « socialisme féodal », le « socialisme petit-bourgeois » ou le « socialisme allemand », d’autres sont conservatrices comme le « socialisme bourgeois », d’autres enfin sont utopiques et conduisent leurs affidés au sectarisme ; dans ces illusions de socialisme, nous pouvons lire différentes sensibilités bourgeoises ou aristocratiques aux idées du socialisme ; Marx et Engels dénoncent ces interprétations comme illusoires et les opposent à celle qui se fonde dans les luttes ouvrières de revendication et qui se donne pour objectif de libérer l’être humain en transformant réellement le monde ; ils attirent l’attention sur la contradiction qui traverse le socialisme : cette contradiction irréductible oppose au communisme toutes les variantes du socialisme qui définissent leur vérité sans établir de rapport avec la réalité actuelle, ce qui les rend illusoires.
Le communisme prend en effet connaissance de la réalité afin d’agir sur la réalité : son critère de vérité est matérialiste ; c’est celui de la science.
Afin de continuer la révolution, les partisans du socialisme doivent se détacher de l’illusion et prendre le communisme pour mode d’étude de la société et d’action sur elle.
Il n’y a pas lieu de trier les illusions prétendues socialistes : Marx et Engels proposent de bâtir publiquement le socialisme comme un mouvement réel de la revendication ouvrière réelle, avec le matérialisme pour critère. C’est sur la base de ce principe et pour le faire avancer qu’Engels conduira quelques temps plus tard sa critique des théories d’Ernest Dühring par lesquelles la bourgeoisie allemande tentait de tromper la classe ouvrière allemande.
La conclusion que donnent Karl Marx et Friederich Engels au Manifeste du Parti communiste est une définition de l’action quotidienne des communistes :
- En un mot, les communistes appuient en tous pays tout mouvement révolutionnaire contre l’ordre politique et social existant.
Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété, à quelque degré d’évolution qu’elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement.
Enfin les communistes travaillent partout à l’union et à l’entente des partis démocratiques de tous les pays.
Les communistes se refusent à masquer leurs opinions et leurs intentions. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent devant une révolution communiste ! Les prolétaires n’ont rien à y perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner.PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !
le 29 septembre 2007