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L’égalité humaine

une lumière philosophique

mardi 7 juin 2005, par Jean-Pierre Combe

- L’égalité humaine est une conséquence profonde et àlong terme de l’effort que durent faire, àpartir de la fin du moyen âge, les savants pour dégager la connaissance de l’emprise sectaire de la religion, et par lequel ils ont fondé la science sur les critères de vérité fondés dans les lois des mouvements de la matière, minérale ou vivante.

- L’idée de l’égalité humaine a été produite dans les mouvements d’idées provoqués par les voyages àbuts principalement géographiques et naturalistes entrepris notamment par le capitaine James Cook, par le capitaine de frégate Louis Antoine de Bougainville, par l’enseigne de vaisseau Jean François de Galaup de la Pérouse.

- C’est au bout de ces travaux, explorations et réflexions qu’est apparue la constatation que les principales inégalités que l’on observe parmi les humains ne résultent pas des mouvements de la nature : ce n’est pas la nature qui fait les humains inégaux !

- Par conséquent, ceux, nombreux, qui subissent d’être rangés dans les échelons inférieurs de la société sont en droit de ressentir l’injustice, d’en dénoncer une responsabilité humaine, de la rechercher et d’en exiger réparation : de làprocède la revendication populaire d’égalité humaine.

- Dans le royaume de France au dix-huitième siècle, l’inégalité sociale était explicitement organisée dans les deux hiérarchies des ordres privilégiés, la « noblesse  » ou aristocratie et le clergé : ce fut bientôt contre ces deux hiérarchies que les membres du peuple les plus pauvres, ceux qui, selon le citoyen de Genève Jean-Jacques Rousseau, ne possédaient que leurs bras, ont porté leur revendication d’égalité humaine : c’est ainsi qu’est né le mouvement révolutionnaire de 1 789 ; il faut reconnaître que ce mouvement était européen ; des Sociétés d’Amis de l’Égalité se sont formées dans de nombreuses villes d’Europe (je veux citer Mayence et Halle en Allemagne, et t’inviter, cher visiteur de ce site, àcompléter la liste : s’il te plaît de le faire, écris-moi en Français ou en Allemand ; tu peux aussi m’écrire en Anglais, mais alors, je réagirai beaucoup moins vite !)

- Si la Révolution qui s’en est suivie est appelée française, ce n’est pas parce que le mouvement révolutionnaire procédait de la France, ni parce qu’elle aurait élargi àtoute la population l’usage de la langue française (en 1 880, la proportion des habitants de la France qui parlait Français était àtrès peu près la même qu’en 1 788 !), mais simplement parce que c’est le Royaume de France qu’il a détruit de fond en comble en y abolissant les privilèges nobiliaires et cléricaux essentiels.

- Mais nous devons bien constater que la révolution s’est arrêtée le 9 thermidor an deux de la République (27 juillet 1 794), lorsque la partie riche du Tiers État, la bourgeoisie, a repris entre ses mains la totalité des leviers du pouvoir politique, dont elle avait dà» céder quelques-uns àla mi-novembre 1 792, parce qu’il lui fallait faire semblant d’accepter la République.

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