Ami de l’égalité

l’association corrézienne de renaissance communiste se prononce :

Relaxez les salariés d’Air France

injustement trainés devant les tribunaux

mercredi 2 décembre 2015, par Jean-Pierre Combe

Le pôle de renaissance communiste en France juge scandaleuse la manière dont ont été traités les salariés d’Air France, qui sont convoqués aujourd’hui même devant un tribunal ; il juge scandaleuse cette convocation elle-même.

Qu’est-ce qui peut justifier que la police soit descendue chez eux au petit matin ?

La chemise déchirée d’un directeur des ressources humaines ?

Allons donc : ce cadre très supérieur perçoit les émoluments de son rang, et ceux-ci sont très supérieurs aux salaires des salariés mis en cause : ce chef du personnel ne remarquera même pas la dépense que représente le remplacement, même par une chemise de soie, de la chemise déchirée !...

Ce qui est reproché àces salariés, au fond, c’est de refuser l’arbitraire des jugements portés par plus riches qu’eux sur leurs conditions de vie, c’est de clamer leur refus de l’injustice qui les frappe, c’est de dénoncer l’injustice des licenciements qui sont aujourd’hui un moyen constant de réaliser les profit escomptés par les actionnaires, c’est de revendiquer leur droit de vivre dignement !

C’est cela et rien d’autre ! C’est pourquoi nous demandons pour eux la relaxe !

Cette revendication du droit de vivre dignement est celle de tous les travailleurs de notre pays, et pas seulement des salariés : elle est celle des travailleurs précaires, de toutes les femmes et de tous les hommes que l’économie capitaliste a privés de travail, souvent même dès avant qu’ils aient travaillé : cette revendication est juste, et le pôle de renaissance communiste en France la soutient sans réserve.

Ce que nous avons vécu en France entre l’automne de 1944 et le mois de mai 1947, ce fut le puissant redémarrage de l’économie de notre pays sous l’effet du commencement de réalisation du programme du Conseil national de la Résistance, « les Jours heureux », et les trente années de relative aisance pour tous les habitants de ce pays que nous avons vécues ensuite, que les journalistes ont appelé « les trente glorieuses », en furent la conséquence directe : ces trente deux ans et demie sont la preuve qu’il est possible de satisfaire cette revendication des membres de notre peuple, pourvu que notre pays renoue avec la politique d’indépendance nationale que notre peuple avait mise en œuvre en libérant notre pays, la renouvelle dans les conditions d’aujourd’hui, et la continue.

Nous dénonçons toute criminalisation de l’action syndicale, ainsi que toute criminalisation du communisme, comme autant d’obstacles dressés par le patronat capitaliste et par ses serviteurs au sein de l’Etat pour se prémunir contre les progrès d’une alliance nationale de progrès capable de continuer et d’étendre la politique autrefois définie par le Conseil national de la Résistance, et pour continuer sa lamentable politique de désintégration de la République, de désindustrialisation de notre pays et de destruction de la Nation.

Pour notre part, nous voulons mettre en œuvre dans les conditions qui sont aujourd’hui les nôtres une telle politique, et nous voulons le faire dans les conditions d’une alliance nationale de progrès dont nous considérons l’alliance résistante victorieuse en 1 944 comme la préfiguration.

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